MEDIAS : Mediameeting croissance plus pour le numéro un national des radios d'entreprises


Anne-Marie De Couvreur, pdg de Mediameeting
Mediameeting est devenu le 1er opérateur français et le numéro 1 européen dans la radio d’entreprise. Elle mélange des activités d’agence de communication, de spécialiste de l’animation et la production de radios et d’une SSII pour fabriquer des produits très innovants, écoutable partout y compris sur smartphone, en podcast…. tout en proposant des services complémentaires comme la formation à la prise de parole.  Au total l’audience cumulée des radios produites se monte à 4,6 millions d’auditeurs jour dans 80 pays dans le monde. Cette entreprise toulousaine est à la fois présente sur ses terres et en région parisienne.
 
Mediameeting travaille pour l’essentiel avec les grandes entreprises françaises ?
Oui mais pas seulement. Nous sommes basés à Toulouse mais nos principaux clients appartiennent très largement au CAC 40. Mediameeting produit des radios d’entreprise pour l’Oreal, la SNCF avec les lignes RER D, N, E,  les parkings de Vinci Park, la Sodexo, Airbus, vers tous les magasins des Mousquetaires partout en Europe…C’est en fait très complexe car il faut intégrer des processus de grandes entreprises dans une Pme comme la nôtre. Nous avons des clients très exigeants. Mais depuis 2004 nous n’avons perdu aucun contrat dans un paysage très concurrentiel. Nous gagnons 80% des appels d’offres auxquels nous participons. Le rythme est très élevé, de l’ordre d’une vingtaine de réponse par mois, de quelques milliers d’euros jusqu’à des millions d’euros. La prochaine étape c’est l’international. Nous y travaillons mais c’est difficile de dégager du temps avec notre forte croissance.
 
Quels sont les principaux contrats gagnés en 2012 ?
L’an dernier Mediameeting a notamment gagné le contrat Infos Lignes destinées aux radios des lignes TGV de la SNCF, l’Institut Curie pour informer les femmes sur le risque de cancer du sein, la Société Générale, le Ministère de la Défense pour couvrir la mobilité des militaires qui quittent le service, doivent recherche un emploi, RFF, Réseau Ferré de France. Chaque radio d’entreprise est différente avec sa stratégie propre. Par exemple pour Airbus, la radio cible le recrutement et la mobilité interne, Total a plusieurs radios dédiées au déménagement, à l’exploitation, à l’innovation, Pierre Fabre s’intéresse aux visiteurs médicaux.
La croissance est toujours très étonnante chez Mediameeting ?
Nous maintenons le rythme de développement d’une startup, entre 30 à 60% chaque année. D’ores et déjà en 2013 nous devrions progresser de 50%. C’est en fait très violent et interrompue. Mediameeting a généré l’an dernier 6,5 M€ de chiffre d’affaires et nous sommes sur une trajectoire de 8,5 M€. Cela ressemble à la gestion financière d’une formule 1, conduire vite mais très précisément sans faire d’erreur dans la stratégie générale de l’entreprise. Excepté les exercices 2010 et 2011, nous avons toujours été bénéficiaires avec le soutien de nos actionnaires, Midi Capital et nos banquiers. Nous essayons de simplifier au maximum les enjeux pour aller vers l’objectif et l’essentiel, en faisant travailler ensemble des journalistes, des techniciens et des créatifs.
 
On a du mal à apprécier les perspectives de développement de la radio d’entreprise ?
Le marché va se développer encore bien davantage. La radio est un média particulier souple et très humble. Par exemple il est plus facile de faire passer des messages complexes et difficiles lorsqu’il faut annoncer des plans de restructuration à son personnel par la voix en s’adressant directement à la personne que par l’écrit toujours plus froid. Notre challenge c’est de rester le leader avec un temps d’avance sur l’innovation, en working progress. Je viens de signer pour trois ans un nouveau plan d’innovation, le marché du numérique bouge très très vite. La radio numérique va par exemple s’imposer dans les voitures via les téléphones. En parallèle du marché des entreprises, les collectivités locales lancent des radios. Nous travaillons par exemple pour la mairie de Toulouse qui diffuse ainsi son journal avec le format radio pour des publics handicapés, les étrangers.
 
Vous avez une politique de recrutement active.
C’est crucial. Nous recrutons un directeur de l’information, une chef de projet innovation web, des journalistes radio formateur, un directeur de l’innovation. De 80 salariés nous allons passer à une centaine cet été plus les intermittemts et les pigistes. Mediameeting va devenir derrière les radios du groupe Radio France, la plus importante rédaction radio sur le territoire. On exige une qualité de travail très élevée chez nos collaborateurs, on entend souvent dire que c’est compliqué de travailler chez Mediameeting. Mais nos collaborateurs sont plutôt bien payés et restent chez nous. Notre slogan, c’est Performance et Bienveillance.
 
Peu de gens savent que vous êtes aussi un acteur de la radio FM sur Agen, Bordeaux et Toulouse.
 
Globalement l’audience progresse. Toulouse FM est devenue la première radio indépendante sur l’agglomération toulousaine. Le dernier sondage Mediamétrie sur la période septembre-décembre 2012 a relevé 4,4 points d’audience sur Toulouse avec 99 200 auditeurs par semaine. Le changement de programmation réalisée en une nuit en 2011 sous la conduite de Frédéric Courtines a transformé Toulouse FM en une véritable City Radio très dynamique. A Agen, 47 FM est le leader incontesté avec 32% d’audience. Gold à Bordeaux a plus de difficulté à s’imposer.
 
Parcours
 
Diplômée d’une maîtrise en administration et gestion de l’Université de Toulouse 1, Anne-Marie Lecouvreur a d’abord occupé des postes de direction opérationnelle à la communication de TDF puis chez France Télécom comme consultante senior en communication où elle a lancé les 1ères radios d’entreprise. Elle créé Mediameeting en 2003 au sein de l’incubateur de France Télécom et s’associe en 2004 avec Frédéric Courtines, ex directeur général de Sud-Radio et Jean-Louis Simonet, ancien directeur des technologies de cette radio en installant Mediameeting dans ses locaux actuels route d’Espagne. Elle a été pendant deux ans présidente du Centre des Jeunes Dirigeants de Toulouse.

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