Aeromart 2020 : "Le digital s'est invité à la table du banquet, et il va falloir s'y habituer"

Des solutions 100 % digitales ont été déployées pour cet Aeromart 2020.

Des solutions 100 % digitales ont été déployées pour cet Aeromart 2020.

Malgré la crise sanitaire actuelle, Aeromart 2020 a été maintenu du 1er au 3 décembre, sous une forme 100 % digitale. La convention d'affaires a dû se réinventer pour exister et propose cette année aux participants d'organiser des rencontres B2B, ainsi que de créer un stand d'exposition virtuel. 

"Il n'a jamais été question de l'annuler". Stéphane Castet, Président d’ABE (Advanced Business Events) a lancé ce mercredi 2 décembre 2020 le grand rendez-vous des industries aéronautiques et spatiales : "Aeromart". C'est en présence de Nadia Pellefigue la vice-présidente de la Région Occitanie, d' Agnès Plagneux-Bertrand la vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de l’aéronautique et du spatial ainsi que de Philippe Robardey, président de la CCI Toulouse, que cette 13 ème édition de la convention d'affaires a pris son départ dans un contexte sanitaire historique, poussant l'évènement à se réinventer.

Remplacer les allées du MEETT par des stands d'exposition virtuels
C'est une édition 100 % digitale qui a été organisée cette année pour permettre au 900 entreprises venant de 40 pays différents de se rencontrer et d'établir de nouvelles perspectives de développement commercial. Mais alors comment remplacer les traditionnelles rencontres physiques ? Deux plateformes ont été mises en place.

Premièrement, c'est un dispositif de prise de rendez-vous en ligne qui a été déployé, comme l'explique Stéphane Castet, co-organisateur de la convention d'affaires : "Notre coeur de métier c'est le rendez-vous d'affaires. Il a donc fallu, en amont, mettre en place une méthodologie très rigoureuse permettant à chaque participant de connaître déjà le profil des entreprises qu'il a choisi, et qu'il rencontrera le jour J ". Pour permettre aux 3 000 participants de se rencontrer, une prolongation de deux jours supplémentaires, les 8 et 9 décembre, a été organisée.

Ensuite, pour que les acteurs de la filière continuent à nouer des relations "inattendues", c'est une seconde plateforme dédiée à l'exposition virtuelle qui permet aux participants de visiter virtuellement les 30 halls qui la compose. Ainsi, à distance, ils pourront échanger leurs cartes de visite avec les autres participants, chatter avec eux et assister aux conférences qui seront proposées en live ou en rediffusion.

Si le ratio des rendez-vous est sensiblement resté le même que les années précédentes avec 9 000 planifiés, le président d'ABE estime que cette édition 2020 ne permettra de réaliser que "10 à 20 % des rencontres habituelles".

La création d'une plateforme made in Occitanie pour stimuler les emplois locaux ?
C'est une entreprise hollandaise qui a permis le déploiement de ces solutions numériques inédites face à la crise sanitaire actuelle qui accélère la reflexion sur la transformation digitale. Pour Stéphane Castet, "plus aucun évènement ne sera fait à 100% en présentiel, il y aura toujours une part de digital. Il s'est invité à la table du banquet, et il va falloir s'habituer à composer avec. Le déplacement ne sera plus autant systématique". De son côté, Nadia Pellefigue affirme que seulement 20% des entreprises avaient une solution digitale avant la crise sanitaire liée à la Covid-19, et que cette dernière auraient poussé 14 % des dirigeants à accélerer sur leur transformation digitale.

Sur ce constat, la vice-présidente de la Région Occitanie a annoncé qu'une "plateforme occitane à l'accent anglais" est en train d'être étudiée. Sans avoir encore déterminé la forme et la place de cette structure imaginée en collaboration avec l'agence de développement économique Ad'Occ, les différents clusters locaux ainsi que les acteurs de la filière, Nadia Pellefigue a tenu à rappeler l'importance du digital sur le territoire, qui réunit de nombreux offreurs de solutions, et qui est la "première délégation française représentée au CES de Las Vegas" par exemple.

Thomas Alidières

 

 

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