Recharge de nappe phréatique : une expérimentation unique en Haute-Garonne

Le Conseil départemental de Haute-Garonne, en partenariat avec l’Etat, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, la Région Occitanie et BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières, soit le service géologique national), mène une expérimentation sur la recharge de nappe phréatique à Cazères, au sud de la Haute-Garonne.

Au sud de Toulouse, le Conseil départemental de Haute-Garonne mène une expérimentation sur le soutien d'étiage. (Photo : CD 31/Aurélien Ferreira)

Au sud de Toulouse, le Conseil départemental de Haute-Garonne mène une expérimentation sur le soutien d'étiage. (Photo : CD 31/Aurélien Ferreira)

L’opération, baptisée R’Garonne, est l’une des 32 actions du projet de territoire Garon’Amont pour stocker l’eau. Garon’Amont est un projet de territoire estimé entre 14 et 19 millions d’euros sur la période 2020-2025, dont 8 millions d’euros sont pris en charge par le Conseil départemental de Haute-Garonne. « Il faut repenser notre aménagement du territoire haut-garonnais, avec des expérimentations novatrices, des investissements ciblés et durables et des coopérations intelligentes pour préserver la ressource. Je me réjouis de voir démarrer l’expérimentation de recharge de nappe via le canal de Saint-Martory, qui serait une première pour le soutien d’étiage d’un grand fleuve par la quantité d’eau infiltrée de l’ordre du mètre cube par seconde », a réagi Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne et du syndicat des eaux Réseau 31.

"Soutien d'étiage naturel supplémentaire"

« Le principe de la recharge active de nappe est d’assurer un remplissage complémentaire de la nappe phréatique en hiver et au printemps, via le canal de Saint-Martory, pour apporter un soutien d’étiage naturel supplémentaire en période estivale », explique le Conseil départemental de Haute-Garonne.

Plusieurs méthodes sont mises en place dans ce sens, comme des dispositifs d’infiltration douce existants, tels que des fossés recalibrés ou des canaux hors d’usage réhabilités. Cette recharge constitue un apport aux échanges naturels existants entre la nappe, la rivière et les milieux aquatiques associés.

Quatre ans d'expérimentation

L’expérimentation va durer quatre ans, pour un budget de 1,85 million d’euros. Le financement est assuré par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne (50 %), le Conseil Régional d’Occitanie (20 %) – qui mobilise plus de 400 000 euros -, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Réseau 31 (18 %), ainsi que le BRGM (12 %).

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