Toulouse. La taxe terrasse va augmenter, les restaurateurs protestent contre ces "nouvelles charges"

En ce mois d'avril 2023, le Medef de Haute-Garonne, la CPME 31, la CCI Toulouse Haute-Garonne et l'Umih 31 ont envoyé un courrier commun au maire de la Ville rose Jean-Luc Moudenc à propos de la hausse de la redevance des terrasses.

A Toulouse, le Medef, l'Umih, la CPME et la CCI montent au créneau contre l'augmentation de la redevance des terrasses. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)

A Toulouse, le Medef, l'Umih, la CPME et la CCI montent au créneau contre l'augmentation de la redevance des terrasses. (Photo : Anthony Assémat - Entreprises Occitanie)

Le beau temps est là et l'envie de boire un coup ou de manger un bout en terrasse revient au galop... en même temps que les polémiques. A Toulouse, les commerçants et restaurateurs montent au créneau contre la décision du Capitole d'augmenter de 35% la taxe terrasses sur les trois prochaines années, décidée en conseil municipal en décembre 2022.

"Trouver une solution plus équitable"

Vendredi 7 avril 2023, le Medef de Haute-Garonne, l'Umih 31 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), la CPME 31 (Confédération des petites et moyennes entreprises) ainsi que la CCI Toulouse Haute-Garonne ont envoyé un courrier commun à Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, pour protester contre cette décision.

"Même si nous avons été conviés à plusieurs réunions de travail, auxquelles nous avons toujours assisté, nous ne pouvons que déplorer l'absence de débat sur le montant de cette augmentation et que nous ne pouvons accepter au vu de la situation économique de nos entreprises. A ce titre, nous vous demandons de décaler la mise en application de cette décision et de ré-ouvrir les négociations afin de trouver une solution plus équitable".

Parasols, matériels...

Les restaurateurs ont souhaité également interpeller Jean-Luc Moudenc sur "la notion de rétroactivité" de "l'harmonisation esthétique de nos matériels, certains de nos exploitants étant encore en cours de remboursement desdits matériels".

Le dernier point d'achoppement relevé par les restaurateurs concerne l'ancrage des parasols. "Cette démarche va dans le bon sens, tant au niveau esthétique, sécuritaire pour les riverains et nos clients mais joue aussi un rôle dans la prévention des risques professionnels pour nos salariés et la limitation des nuisances sonores lors du stockage des pieds de parasols au quotidien", poursuivent les quatre organisations.

Un "enchaînement de crises"

Conclusion pour ces professionnels : "L'enchaînement des crises que nous subissons depuis 5 ans (remboursements des PGE, inflation, hausses du coût de l'énergie, revalorisation des salaires de nos équipes post-Covid...) impactent de manière irrémédiable nos trésoreries et nos entreprises. Il en résulte une absence de résultat et tout un modèle économique qui ne peut supporter de nouvelles charges en l'état actuel".

Durant la crise Covid et jusqu'à fin 2022, la mairie de Toulouse avait décidé d'étendre les terrasses des établissements mais à condition de remplir certains critères. 

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