Boreal. Le droniste met le cap sur la surveillance maritime

Après les marchés de la recherche et des laboratoires, Boreal veut servir les industriels et institutionnels avec son drone.

Après les marchés de la recherche et des laboratoires, Boreal veut servir les industriels et institutionnels avec son drone.

Jusqu’à présent au service de la recherche, les drones BOREAL conçus et fabriqués par la société du même nom passent à la vitesse supérieure en visant de nouveaux marchés industriels, notamment la surveillance maritime. La PME du groupe Mistral prévoit d’atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires dès l’an prochain. Boreal vient d'obtenir les autorisations de la DGAC pour voler à plus de 70 km de distance.

 

Une rencontre inspirante avec Michel Gavart et un coup de cœur pour son drone BOREAL. Voilà ce qui a motivé Marc Pollina, le Pdg du groupe Mistral, à racheter le droniste en 2015. Le groupe Mistral, c’est aujourd’hui 3 entités, 45 salariés et 4,5 M€ de chiffre d’affaires : M3 Systems France, M3 Systems Belgium, deux entreprises spécialisées dans le traitement de signal, et BOREAL SAS (6 salariés, 700 K€ de CA en 2019). « J’ai eu le coup de cœur et j’ai aussi vu des synergies possibles entre nos services et BOREAL. M3 Systems produit des moyens de test, notamment pour le secteur automobile, et ces outils peuvent être utilisés par le drone BOREAL. » L’entrepreneur voit aussi en BOREAL un réel potentiel de développement.

Cap sur la surveillance maritime
Après le marché de la recherche et des laboratoires, BOREAL fait évoluer son drone pour adresser les marchés industriels et institutionnels. Premier marché en vue : la surveillance maritime. Une niche aux opportunités multiples. Le drone à voilure fixe de plus de 4 mètres d’envergure est capable d’identifier les bateaux et de zoomer sur l’activité à bord grâce à une boule optronique ASIO fournie par la société INPIXAL. Le point fort du drone BOREAL est son autonomie qui oscille autour de 10 heures ainsi que son endurance pouvant permettre d’atteindre une élongation jusqu’à 1000 km au cours d’un vol. « Les enjeux dans la surveillance maritime sont l’autonomie et l’endurance mais aussi passer inaperçu à la vue humaine et de celles des radars », rappelle Marc Pollina. Pour pénétrer les marchés industriels français, la PME adapte son produit aux réglementations en cours dictées par les institutions. Exemple : La PME a déjà participé à des tests de surveillance de la pêche illégale de coquilles Saint-Jacques sur la baie de Saint-Brieuc en 2018 pour la Direction des Affaires Maritimes. Le marché de la surveillance maritime est vaste, car il peut s’étendre à l’Europe et à l’Afrique. Le marché français est très important pour nous. Cependant, nous n’excluons pas de nous étendre à l’international.

Un atelier de production à Castanet-Tolosan
Sur place, à Castanet-Tolosan, l’atelier de 400 m² a une capacité annuelle de production de 15 drones par an. Puisque le carnet de commandes est amené à gonfler, l’effectif devrait aussi s’étoffer et passer de 6 à une douzaine de personnes. Des profils techniques mais aussi commerciaux seront recherchés. Côté business, le drone est vendu avec un kit de formation des équipages, de support à la mise en œuvre et de SAV.  

 Un drone qui s’adapte à toute charge utile
 « L’une des spécificités de notre drone est sa modularité qui permet d’intégrer plusieurs types de charges utiles. Le drone présente une capacité de charge de 5 kilos », explique Marc Pollina qui évoque aussi les autres applications possibles, en dehors du marché maritime : la cartographie LiDAR de grandes étendues par exemple : les forêts des Pyrénées. Parallèlement à ces développements commerciaux, la PME poursuit la R&D et prévoit ainsi de s’intégrer à des projets coopératifs européens. 

 

 Les dates clés

2005 :  Michel Gavart, docteur en océanographie physique, s’associe avec Bruno Roux et Michel Assenbaum pour travailler des projets d’observations aérien et designer ce qui deviendra le vecteur BOREAL.

2011 : Michel Gavart crée la société BOREAL consacrée uniquement à la conception et production du drone.

2015 : BOREAL rejoint le groupe Mistral dirigé par Marc Pollina. Le groupe Mistral (45 salariés ; CA : 4,5 Me en 2019) regroupe aujourd’hui 3 entreprises : M3 Systems France, M3 Systems Belgium (traitement de signal) et BOREAL (drones).

2020 : BOREAL prévoit de passer de 700 K€ à plus d’1 M€ de CA en ouvrant la commercialisation de son drone à de nouveaux marchés.

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