L’Occitanie bien placée pour la transition vers une alimentation plus saine et de qualité

L’Occitanie bien placée pour la transition vers une alimentation plus saine et de qualité

La région Occitanie paraît bien placée pour relever les défis de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable accessible à tous, applicable depuis le 1er janvier 2019. Elle vise à favoriser une alimentation saine et durable tout en allant vers un meilleur équilibre des relations commerciales entre les producteurs et la distribution. Le Conseil régional Occitanie accompagne cette démarche avec son Pacte régional pour une alimentation durable en favorisant notamment l’achat local. L’Occitanie a des atouts. C’est la première région de France en surfaces cultivées bio. La loi a prévu entre autres d’imposer 50% de bio dans la RHF, la Restauration hors foyer d’ici 2022. De nombreux acteurs sont déjà très engagés en amont chez les agriculteurs comme dans la transformation au sein des entreprises de l’agroalimentaire quasi dans tous les secteurs. Une centaine de GIEE, les Groupements d’intérêt économique et environnemental ont été lancés, impulsant la transition écologique et agroalimentaire des modes de production avec notamment moins d’intrants. Ils regroupent des agriculteurs qui innovent, travaillent en réseau. La généralisation de ces démarches aux 70 000 exploitants d’Occitanie est loin d’être évidente. Elles demandent beaucoup de technicité, de nouvelles pratiques agronomiques avec plus de rotations, de diversification avec des filières à organiser dans les légumineuses notamment. L’agroécologie dont l’impact sur les coûts de production n’est pas neutre, manque d’identification et de traçage, de reconnaissance sur le territoire et à l’international. Comment faire remonter  de la valeur au producteur ? « Il y a l’émergence d’une classe moyenne dans le monde qui est prête à payer pour la qualité. C’est une bonne stratégie pour l’Occitanie. Reste que le  comportement du consommateur en France paraît ambigu.  S’il ne veut pas de pesticides, est-il prêt pour autant à payer davantage pour une alimentation plus saine au détriment d’autres dépenses comme le numérique ? » relate Bruno Lion, directeur adjoint de la Draaf, la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt. Avec la loi issue des Etats Généraux de l’alimentation, les offres de prix des producteurs devraient servir de base à la négociation en allant vers un  gagnant gagnant entre tous les acteurs de la chaîne.  

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