Arcadie. Quand l’étendard de l'écologie permet les économies

L’écologie a toujours été le fil conducteur d’Arcadie qui vend épices et condiments via ses marques Cook et L’Herbier de France. Depuis plus de trente ans, l’économie d’énergie suit  donc de près la stratégie de développement de l’entreprise gardoise. Si les coûts énergétiques se font sentir aujourd’hui, la douleur est moins forte grâce à ses installations et à son organisation pro-environnementale.

Le siège d'Arcadie à Méjeannes-les-Alès, dans le Gard. De nouveaux plans sont en cours pour moderniser le site et le rendre encore plus vert.

Le siège d'Arcadie à Méjeannes-les-Alès, dans le Gard. De nouveaux plans sont en cours pour moderniser le site et le rendre encore plus vert.

Dès son démarrage, le distributeur d’épices, thés et tisanes basé à Alès a pris le parti de favoriser la préservation de l’environnement, sans systématiquement prioriser l’avantage financier. Une stratégie gagnante, qui lui permet aujourd’hui de faire face aux montées des prix énergétiques : travaux d’isolation, installations solaires, optimisation des transports sont déjà en place. « Nous sommes davantage concernés par les impacts de notre activité que par la hausse des coûts », affirme Martin Lacroix, en charge de la communication. Il rappelle les engagements forts d’Arcadie (115 collaborateurs ; 22 M€ de CA en 2021) : la défense de l’environnement, de la culture bio, du commerce équitable. Sur la thématique des engagements verts, cet importateur d’épices et d’ herbes à thé a toujours eu un train d’avance. Les constructions du siège datant de 2005 présentaient déjà des qualités d’isolation de haut niveau ; les pièces réfrigérées sont équipées d’un système particulièrement moderne en termes d’économies d’énergie ; 900 m² de panneaux solaires sont installés sur le site de 5000 m². Ces derniers assurent une production représentant près de 20 % du niveau de consommation de l’entreprise. Et les ambitions sont à la hausse dans ce domaine puisqu’un nouveau siège est sur le point d’être construit, avec notamment de nouvelles installations solaires qui devraient permettre de grimper à 50 % de leur niveau de consommation.

Le transport, passage coûteux
 Si la hausse du coût des transports se fait sentir depuis la crise sanitaire, elle reste plombante pour l’entreprise qui importe les 2/3 de sa production depuis des pays lointains : 500 tonnes d’épices par an sont importées (300 tonnes sont produites en France). Les coûts énergétiques se font forcément sentir dans la note salée des transporteurs, mais Arcadie se soucie surtout de leurs émissions de carbone. A travers la coopérative Windcoop, un premier cargo à voiles entrera en construction en 2023. Arcadie a démarré ce projet avec Enercoop et Zéphyr & Borée Pas forcément plus économique au démarrage, ce navire innovant sera au moins économe en énergie, et donc plus écologique. La priorité des priorités d’Arcadie.

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