Artilect. Le fablab ouvre ses portes dans le centre-ville toulousain

Autrefois installé aux abords de Toulouse, quartier Patte d’Oie, le fablab Artilect démarre sa rentrée en plein cœur de ville, rue Tripière,  au plus près des startuppers, étudiants et espaces de coworking. Ce déménagement a été l’occasion de revoir l’offre de formation et d’équipement pour les makers nouvelle génération.

Nicolas Lassabe change d’adresse mais la raison d’être de son association demeure : encourager la rencontre des makers, la créativité et les méthodes agiles d’innovation et de conception. Auparavant installé dans un vaste espace de 4 000 m² dans le quartier Patte d’Oie, la structure associative a déménagé cet été. Sa nouvelle adresse 10 rue Tripière dans l’hyper-centre toulousain lui donne un nouvel élan : « Nous serons plus accessibles pour les étudiants », explique le directeur et fondateur Nicolas Lassabe qui présente aussi le nouveau fabcafé aménagé à l’entrée des lieux. Mis à disposition pour 5€ de l’heure, cet espace sera ouvert à tous (avec un tarif préférentiel pour les adhérents). A côté du fabcafé, une salle de machines et des espaces de formation sont installés. Nicolas Lassabe prévoit d’étoffer le catalogue des formations. Ce trimestre, le programme est déjà bien rempli avec des thématiques comme l’utilisation des machines à impression 3D, l’électronique, le découpage laser, etc. mais aussi des sujets plus larges comme la culture maker, le design… 

Un deuxième site à Blagnac
Avant la crise du Covid, Artilect comptait 500 adhérents. Nicolas Lassabe espère voire ce chiffre doubler rapidement, effets escomptés suite au déménagement en centre-ville. Côté déco, le mobilier en bois a été conçu et fabriqué en interne, dans des locaux mis à disposition par la mairie de Blagnac. C’est dans cette banlieue toulousaine qu’Artilect projette d’installer tout son matériel bois mais aussi de découpe métal, ainsi que son laboratoire de biologie. Rue Tripière, à côté des machines de découpe, une ferme d’une dizaine d’imprimantes 3D est mise à disposition, ce qui permet aux utilisateurs de travailler sur des petites séries.

Une production active pendant le confinement
Ces machines ont tourné pendant le confinement, lorsqu’Artilect a conçu et fabriqué 4000 masques  en partenariat avec Airbus. Des visières et embouts de respirateurs étaient aussi au programme. Artilect tourne avec trois salariés permanents. La location des salles, l’organisation de la formation, la mise à disposition de la salle café et biensûr des machines (3 à 4 € de l’heure pour une imprimante 3D, 25 à 36 € de l’heure pour une découpe laser) sont les ressources de l’association. Pourquoi choisir un fablab plutôt qu’un sous-traitant industriel pour développer un prototype ? C’est la culture maker qui fait la différence, un état d’esprit créatif où team building, idéation, agilité sont des maître-mots. C’est que Nicolas Lassabe appelle « sortir du cadre pour innover ».

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