Asystom. Un boîtier de maintenance prédictive pour surveiller son parc industriel

Pierre Naccache, président cofondateur d'Asystom.

Pierre Naccache, président cofondateur d'Asystom.


Créée il y a trois ans à Castelnaudary, l’entreprise Asystom a conçu un boîtier truffé de capteurs IoT et d’IA qui permet aux industriels de suivre l’évolution de leurs machines et de prévenir les risques d’incidents.

 

Grâce à un effet levier de Bpifrance et de la Région Occitanie, la start-up Asystom a pu démarrer dès 2018 le développement commercial de son boîtier IoT destiné au marché industriel. Pierre Naccache, président cofondateur de l’entreprise a démarré l’aventure avec 4 autres associés. L’équipe s’est agrandie (7 salariés en tout) et est en cours de recrutement aujourd’hui (5 à 10 personnes). Le siège est à Castelnaudary et les fonctions R&D et commerciales sont gérées à Toulouse, à la pépinière de Ramonville Saint-Agne. Les ingénieurs d’Asystom planchent à la fois sur la conception du boîtier sans fil (la start-up utilise le réseau bas-débit LoRa) et sur l’infrastructure réseau.  Le boîtier contient des capteurs vibratoires et sonores capables de produire l’empreinte de fonctionnement de la machine. « Grâce aux technologies de l’IA, on arrive à concentrer les données et à en sortir une trame, explique Pierre Naccache qui considère que « l’enjeu est d’arriver à bien répartir l’IA, à la source, lors de la collecte d’informations, comme dans la phase de traitement des data.» A travers ces technologies de l’IA, l’objectif d’Asystom, est d’être le plus réactif et le plus précis possible et donc le plus économique possible (le déploiement de réseaux et le traitement des données sur les serveurs cloud sont énergivores). L’enjeu demain : arriver à sélectionner les données utiles, sans marges d’erreurs.
« L’âge moyen des machines dans le parc industriel français est entre 17 et 19 ans », rappelle le dirigeant qui cible donc un vaste marché et qui travaille déjà localement avec Airbus, Terreal, Crouzet (groupe InnoVista Sensors, à Alès) mais aussi Engie, Vinci, Renault, Arcelor, des entreprises du secteur pharmaceutique et des énergies pétrole et gaz. Pierre Naccache prévoit de passer de 300 K€ aujourd’hui à 1,5 M€ de CA dès 2020, avec un développement à l’export notamment aux Etats-Unis, aux Emirats arabes unis, en Asie (Malaysie, Singapour). Une levée de fonds est en cours.

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