Malgré la baisse des aides publiques, les entreprises du commerce en Occitanie continuent d’investir massivement dans l’alternance. En 2024, plus de 10 500 contrats ont été signés dans la région, plaçant l’Occitanie au 4e rang national.

En Occitanie, ce sont plus de 10 500 contrats d’alternance qui ont été signés (9 149 en apprentissage et 1 416 en contrat de professionnalisation). (Photo Pixabay)
L’alternance confirme sa place stratégique dans les politiques de recrutement des entreprises du commerce en Occitanie. En 2024, 10 565 contrats ont été signés dans la région, dont 9 149 contrats d’apprentissage et 1 416 contrats de professionnalisation. Une performance remarquable dans un contexte marqué par la suppression ou la réduction de certaines aides publiques. Le commerce régional affiche ainsi une vitalité notable, soutenue par un réseau dense d’entreprises : 127 761 salariés y travaillent, répartis dans 10 349 structures.
« L’alternance est une vraie opportunité de former et de fidéliser ses futurs collaborateurs », souligne Maxime Gnonlonfoun, délégué régional Occitanie de l’Opcommerce. « Les entreprises de notre région l’ont bien compris. L’Occitanie concentre près de 10 % des contrats signés dans le commerce à l’échelle nationale. »
Une région leader dans les recrutements
À l’échelle nationale, près de 110 230 contrats d’alternance ont été signés dans le commerce cette année, soit une hausse de 4 % par rapport à 2023. Dans ce contexte, l’Occitanie se démarque : elle est la 4e région de France la plus dynamique pour l’apprentissage derrière l’Île-de-France, les Hauts-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
La région représente 9 % de l’ensemble des contrats d’apprentissage et 12 % des contrats de professionnalisation conclus en France. Ce dynamisme s’explique par une diversité de structures mobilisées : 55 % des contrats d’apprentissage ont été signés par des entreprises de moins de 11 salariés, tandis que les grandes entreprises de plus de 300 salariés concentrent 38 % des contrats de professionnalisation.
Des parcours adaptés à tous les profils
Le commerce propose une palette de plus de 150 métiers accessibles à tous les niveaux de formation, du CAP au master. Ce secteur s’exprime dans des environnements très variés, du commerce de centre-ville à l’e-commerce, en passant par les enseignes alimentaires ou spécialisées.
En Occitanie, le niveau de formation le plus visé en apprentissage est celui du BTS/BUT (38 %), suivi par les niveaux CAP (18 %), Bac et Licence (17 % chacun). Les cursus de niveau master sont également représentés, mais de façon plus modérée (10 %). Ces parcours permettent une insertion professionnelle rapide et souvent durable : 89 % des salariés du commerce dans la région sont aujourd’hui en CDI, contre seulement 8 % en CDD.
Des dispositifs d’accompagnement sur-mesure
Face à la complexité croissante de l’environnement économique et réglementaire, l’Opcommerce déploie des outils innovants pour soutenir les entreprises et les futurs alternants. C’est notamment le cas du programme « Cap sur l’alternance », qui repose sur un diagnostic personnalisé, un plan d’action concret et un accompagnement opérationnel.
Ce dispositif a vocation à structurer les démarches RH des entreprises souhaitant recourir à l’alternance comme levier de développement. À cela s’ajoute la « CoBox Alternance », une plateforme d’information et de conseils regroupant témoignages, ressources pratiques et outils à destination des entreprises, des centres de formation et des alternants eux-mêmes.
Un levier d’intégration sociale et professionnelle
Au-delà des chiffres, l’alternance dans le commerce constitue un puissant outil d’inclusion. Elle permet à de nombreux jeunes, mais aussi à des personnes éloignées de l’emploi, d’accéder à une qualification reconnue et à une première expérience professionnelle.
« Le commerce, c’est un univers riche et varié », rappelle Maxime Gnonlonfoun. « Il rassemble des entreprises de toute taille, de la petite structure familiale au grand groupe international. »
En Occitanie, ce secteur s’impose ainsi comme un acteur majeur de l’emploi et de la formation, combinant attractivité économique, diversité des parcours et impact social. Un modèle de développement qui, malgré la baisse des aides publiques, continue de prouver son efficacité sur le terrain.