Avec l’Aniti, Toulouse embarque  l’IA dans les avions, les satellites, les véhicules autonomes

Nicolas Viallet,directeur opérationnel d'Aniti

Nicolas Viallet,directeur opérationnel d'Aniti

Les équipes de recherche de l’Aniti, l’Institut toulousain en intelligence artificielle (1) sont déjà à pied d’œuvre. Au total 24 chaires différentes réunissant au total près de 200 chercheurs toulousains sont à la manoeuvre. Les travaux concernent des applications dans l’aéronautique, le véhicule autonome, les transports du futur, le spatial, les points forts de l’industrie régionale.

Répondre aux besoins de l’industrie

Des ingénieurs provenant de l’industrie, Airbus, Continental, Thalès, Renault…sont associés aux travaux, ce modèle mixte a déjà fait ses preuves. « Il s’agit de répondre à des besoins très forts. On ne fait pas de la science pour la science » résume Nicolas Viallet, directeur opérationel d’Aniti. Détaché d’Airbus, ce diplômé X-ISAE travaillait dans la stratégie industrielle de l’avionneur. Cette contribution au développement économique est l’un des  piliers de l’Aniti avec la recherche et le développement de la formation. Les projets scientifiques visent trois thématiques, la certifiabilité des systèmes autonomes, l’aide à l’optimisation des process industriels et l’acceptabilité sociale, économique et juridique de l’IA. Le programme de R & D lancé par l’IRT St-Exupéry « DEEL » avec la province de Québec en 2018 s’imbrique dans le projet Aniti. Le but est de rendre robustes et certifiables les technologies d'IA implémentées dans les systèmes critiques des avions, des satellites, les véhicules autonomes. L’IRT Saint-Exupéry a signé une convention avec l’Institut de Valorisation des données (IVADO) et le Consortium de Recherche et d’Innovation Aérospatiale du Québec (CRIAQ), pour un  budget global de 30 millions d'euros sur 5 ans.

L’IA hybride

Les recherchent se  concentrent sur des technologies  d’IA hybride associant à la fois les modèles de raisonnement logique maîtrisés comme les systèmes experts avec les techniques d'apprentissage automatique. «On prend le meilleur des deux mondes. Toutes les décisions prises par les machines automatisées doivent pouvoir être expliquées » explique N. Viallet.  L’Aniti cible aussi l’exploitation de l’IA dans le monde de l’industrie 4.0. Il s’agit notamment de faire travailler ensemble le robot et l’être humain en intégrant l’IA dans les IHM pour par exemple éviter comme aujourd’hui d’enfermer les robots dans des cages. D’autres applications intéressent l’optimisation des flux logistiques, la maintenance prédictive des moyens de production, les aides au design.

La dimension sociale de l’IA

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