Crise climatique. Les bilans et plans d'actions

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Les changements climatiques représentent un enjeu majeur pour la région qui produit environ un tiers des vins français. Comment les vignerons adaptent-ils leurs pratiques ? un chantier au long cours qui requiert une vision nouvelle du marché, de la R&D, des transformations des process.

Domaine Pic Saint Loup. Céline et Gilles Deschamps / CIVL.

Domaine Pic Saint Loup. Céline et Gilles Deschamps / CIVL.

« 2022 est un millésime extrêmement particulier, jamais vu », assure Denis Verdier, président de la fédération des IGP du Gard. « L’année est très exceptionnelle sur le plan climatique, juge Gérard Sanchez, directeur du secteur Gard de l’Institut coopératif du vin (ICV). Il y a eu trois jours supérieurs à 40 degrés et 36 supérieurs à 35°C. À partir de 35°C, la vigne ne travaille plus, ne fait plus mûrir ses raisins, elle essaie de survivre. Il y a eu aussi 30% de pluies en moins que les normales saisonnières. Cela a fait passer le Gard sous le seuil des trois millions d’hectolitres pour la quatrième année. » Le constat est le même partout : la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales souligne une sécheresse estivale « sans équivalent » et l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) alertait fin octobre sur « une chaleur extrême et une sécheresse record qui ont accéléré la maturation des vignobles dans le monde entier. C’est une nouvelle menace pour la production de vin ». Pour la quatrième fois, la production mondiale (260 M hl) est sous la moyenne des vingt dernières années. En Europe, Italie et France (1er et 2e producteurs moniaux) et Allemagne compensent les faiblesses de l’Espagne et de la Grèce, très touchées par la canicule. Le volume aux États-Unis est de 6% inférieur à 2021, à cause de gel précoce puis de sécheresse. L'hémisphère sud fait des volumes moyens, hors Nouvelle-Zélande (record dû aux bonnes conditions climatiques).

Récoltes contrastées en région
En Occitanie, les deux bassins viticoles n’affichent pas le même bilan. Après un cru 2021 désastreux, la campagne 2022 est correcte en volume en Languedoc-Roussillon autour de 13 millions d’hectolitres, même si la chaleur et la sécheresse de l’été ont freiné le grossissement des baies et limité le rendement, surtout sur les parcelles non irriguées (...)

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