eMotion Tech. Lancement d’une nouvelle imprimante 3D grand format, connectée et made in France

Ghuilem Peres Franck Liguori et Hugo Flye-Sainte-Marie, les trois associés d’eMotion Tech, portent des objets réalisés par les machines 3D d’eMotion Tech

Ghuilem Peres Franck Liguori et Hugo Flye-Sainte-Marie, les trois associés d’eMotion Tech, portent des objets réalisés par les machines 3D d’eMotion Tech

Le spécialiste toulousain de l’impression 3D eMotion Tech démarre la commercialisation de son dernier modèle Stratéo 3D : une imprimante permettant les gros volumes de travail, équipée d’un système de monitoring à distance et destinée cette-fois ci à un public professionnel.

Hugo Flye-Sainte-Marie, Franck Liguori et Ghuilem Peres, les trois associés d’e-Motion Tech, ont le sourire. Leur dernier bébé, la Stratéo 3D, a déjà du succès, à peine la commercialisation annoncée. Airbus et des centers de formation sont les premiers à avoir passé commande et Franck Liguori a pu constater un accueil très positif lors de récentes présentations du prototype à des salons professionnels : les industriels et les centres de formation sont la principale cible commerciale pour ce nouvel outil.
Jusqu’à présent, l’entreprise créée en 2012 développait, assemblait et vendait des petites machines 3D présentées en kit, destinées au grand public et vendues par internet à moins de 700 euros. « A l’époque, nous étions les pionniers dans ce genre de produits. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous aligner à la concurrence des Chinois, mais notre fabrication française (sauf les cartes électroniques provenant d’Asie) et notre proximité avec le client nous assurent toujours une bonne activité. Et puis nous avons fait nos preuves ! », observe Franck Liguori, dirigeant de l’entreprise qui a vendu plus de 25 000 imprimantes depuis ses débuts. La PME emploie aujourd’hui une dizaine de salariés et son chiffre d’affaires approchait les  1,4 M€ en 2017-2018. Installée depuis un an et demi avenue des Etats-Unis à Toulouse, l’équipe dispose d’une belle surface de 800 m² (dont 450 m² de stockage) pour se développer. Une nouvelle ligne de production est installée pour démarrer la fabrication de la Stratéo 3D. Pour le moment, cette ligne aura une capacité de 20 machines par mois. En dehors des cartes électroniques, les éléments assemblés proviennent tous d’Occitanie, notamment les pièces de tôle fournies par l’entreprise columérine Tisot.

Un prix compétitif et un déploiement à l’export
Des recrutements (profils recherchés : opérateurs, commerciaux, techniciens) sont en cours et cela pourrait faire augmenter la cadence de production de la Stratéo 3D. D’une surface de 600 mm x 420 mm X 500 mm, cette nouvelle machine peut accueillir des projets d’envergure. Trois années de gestation, 300 000 euros de R&D et 100 000 euros de mise en production ont été nécessaires pour ce nouveau lancement qui présente deux grands avantages vantés par Franck Liguori : son prix très compétitif de 10 000 euros hors-taxe (le dirigeant rappelle que la concurrence affiche des tarifs au moins doubles à celui de la Stratéo 3D) et le fait que la machine soit collaborative : un logiciel a été conçu par le bureau d’étude pour permettre la mise en réseau des utilisateurs et le partage des savoir-faire autour de la machine. De quoi intéresser les centres de formation, notamment… Dans sa stratégie commerciale, l’entreprise n’exclut pas l’export et s’appuiera sur des relais européens. En France, le déploiement va se faire via six concessionnaires installés sur le territoire. La jeune entreprise mise aussi sur le bouche-à-oreille qui avait déjà bien fonctionné pour ses premiers lancements.
 

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