La PME gardoise Metalskin répand sa solution de revêtement virucide

Stéphane Pénari, fondateur de Metalskin

Stéphane Pénari, fondateur de Metalskin

Le créateur de Metalskin propose un revêtement de surface bactéricide et antivirus depuis plus de dix ans. Sa solution brevetée et à base de cuivre est aujourd’hui sous les projecteurs, avec de forts potentiels de développement.

Metalskin vient de signer un nouveau contrat avec avec Depeape, fabricant français de téléphones et de contrôles d’accès, pour vendre sa solution de revêtement anti-virus. Les opportunités commerciales de cette PME gardoise explosent depuis la crise sanitaire. Cela faisait des années que le fondateur de Metalskin pariait sur sa recette au cuivre pour protéger  objets et équipements des virus et bactéries. 
Après  une expérience professionnelle dans l’audit et le contrôle de gestion, l’envie d’entreprendre et l’appel du Sud ont ramené Stéphane Penari dans l’Hérault, à Balaruc-les Bains (près de Sète) où il a repris une PME de fabrication de mobilier en métal. Au fur et à mesure du développement de l’entreprise, l’utilisation du cuivre s’impose, notamment dans la fabrication de produits sanitaires, comme des battants de WC design et bactéricides.

Une astuce familiale transformée en technologie brevetée
« Mon grand-père tendait un fil de cuivre pour empêcher les mousses de se développer sur le toit. Plusieurs années plus tard, j'ai repris cette idée en transformant le cuivre et en y incorporant des liants pour en faire un traitement de surface… » raconte l’entrepreneur.  Brevets en poche, il démarre Metalskin  en 2007  avec l’idée de vendre un revêtement auto-décontaminant innovant. Sa solution suit la norme NF S 90-700, norme adoptée par l’Afnor depuis juin 2019. Les bactéries sont détruites en trois minutes et les surfaces revêtues de Metalskin Medical tuent 99,5 % du SARS-Cov2 en 4 heures, et cela pendant 10 ans : c’est la promesse de cette solution applicable sur un bon nombre de matériaux, associant des polymères et un alliage à 92% de cuivre.

Un coup d’avance
Des investisseurs privés ont rejoint Metalskin, dotée d’un capital d’1M€. L’associé principal et fondateur de l’entreprise Stéphane Penari ne compte que deux salariés mais s’est entouré d’ingénieurs, techniciens, commerciaux chargés de peaufiner la solution, l’adapter aux besoins industriels, ou chargés du business développement. Des embauches sont en vue. Sur le marché des revêtements bactéricides avant les autres, la petite entreprise qui équipait déjà des établissements de santé avant la crise sanitaire compte bien prendre sa part du gigantesque marché qui se présente aujourd’hui. 

Explosion du CA en 2021
« Nous étions à 30-50 000 € de CA ces dernières années, nous passons à 300 000 euros cette année et au vu des commandes enregistrées on atteindra les 1,3 -1,5 M€ en 2021 », commente l’entrepreneur qui envisage une levée de fonds pour organiser son développement, et peut être une installation en Chine, aux Etats-Unis ou au Brésil. Son business modèle ? les fabricants peuvent intégrer sa technologie dans leur chaîne de production ou peuvent passer par des centres de fabrication comme Optitec qui fabrique des poignées de porte et menuiseries dotées de la solution Metalskin pour Axalys (fabricant d’accessoires pour menuiserie aluminium et PVC basé à Saint-André-de Sangonis dans l’Hérault) et bientôt un contrat avec Bulk and Co (fabricant des contenants du vrac installés dans les magasins, basé à Bazarnes, dans l’Yonne).

Revêtement d’équipements et d’objets
Les solutions Metalskin adressent plusieurs marchés : les établissements sanitaires à équiper mais aussi les transports grâce notamment au développement d’un nouveau revêtement adhésif particulièrement adapté pour recouvrir les rampes et facile à appliquer. Des partenariats sont actuellement en cours dans ce secteur. Les objets du quotidien sont sa troisième cible : par exemple, l’entreprise travaille avec Pixica pour des claviers, des coques de téléphone, des clés USB. Elle a récemment signé avec Depeape, fabricant français de téléphones et de contrôles d’accès.

A lire aussi