Prévifrance. La mutuelle démarre une activité de service funéraire

Avec des résultats en hausse, Prévifrance veut axer son développement vers de nouvelles activités autour du funéraire. Une diversification qui a déjà commencé par une participation majoritaire dans l’opérateur funéraire Groupe ACF (2,8 M€ de CA, 23 salariés) en juillet dernier. Avec ce nouvel appui, la mutuelle vise une croissance interne dans ce domaine et déjà deux investissements chiffrés à deux millions d’euro sont lancés pour deux nouveaux funérarium. Le premier sortira de terre à Saint-Orens d’ici la fin de l’année (premiers coups de pioche en avril). Le deuxième est prévu à Seysses et sera livré au printemps 2023. Installés à proximité du cimetière de ces deux villes, ces nouveaux funerarium soulageront les habitants.

Service funéraire : des trous dans la raquette
En effet, dans ce domaine, les besoins sont énormes avec des familles désemparées qui ne trouvent pas de solution à proximité pour la mise en bière et la garde de leur défunt en attendant les obsèques. « C’est un sujet très important et nous voulons accompagner nos adhérents. La simplification des procédures et la relation humaine sont essentiels. Et le service, c’est notre savoir-faire», explique le président de Prévifrance, Henry Mathon. Ce dernier considère qu’il reste encore beaucoup à faire : « Entre les deux leaders du marché, les indépendants et les régies municipales, principaux acteurs du secteur, il y a de la place pour de nouveaux opérateurs déterminés à proposer une offre lisible et d’un bon rapport qualité-prix ».

Nouvelle offre de contrats obsèques dès cet automne
Les crématoriums sont aussi dans les projets, avec des visées dans d’autres départements comme le Lot, l’Aude… En France, la crémation est choisie à 40 %, contre 20 % il y a vingt ans. « 150 à 180 crématoriums sont installés sur l’hexagone, mais il en faudrait 300 ! », observe le président de la Mutuelle. Celui-ci annonce aussi une nouvelle offre de contrats obsèques dès cet automne et veut se différencier dans ce marché avec des prestations de service adaptées.  Son concurrent mutualiste Vyv est aussi sur cette activité, mais moins présent dans le quart sud-ouest. Une brèche toute trouvée pour Prévifrance, mutuelle bien ancrée dans la région (plus de 150 collaborateurs au siège à Toulouse).

Encadré : Internalisation des process et digitalisation 
« Le développement multi-équipements est ce qui a fait notre force. Nous n’externalisons et nous distribuons très peu par courtage » commente le président de la mutuelle dont les chiffres dénotent par rapport à la moyenne du marché. La courbe de Prévifrance est plus haute par rapport à celle de l’ensemble des organismes complémentaires (assurances, mutuelles, prévoyances) mais aussi par rapport à ses pairs qui sont des mutualistes. Ces chiffres s’illustrent par un gain de 11 000 personnes protégées supplémentaires entre de 2020 et 2021, gain lié au dynamisme économique qui a entraîné plus d’embauches donc plus de personnes à protéger. Les 12 000 entreprises adhérentes sont des entreprises emblématiques comme Berger Levrault, Theseis La Panetière, BMW Pelras mais surtout des PME. Les sapeurs-pompiers sont devenus une particularité de sa clientèle avec plus de 28 400 pompiers protégés. Résultante de sept fusions dans le passé, Prévifrance fait partie des acteurs clés dans le domaine de la prévoyance.  « Nous avons 75 ans mais nous sommes des gicks !», prévient le président qui met en avant la digitalisation des services et l’adaptabilité des équipes en télétravail dès le premier confinement grâce à des équipements déjà en activité.

Les chiffres clés :
220 M€ de CA en 2021 (contre 207 M€ en 2020), soit +5,8 %
450 collaborateurs
40 agences de proximité
366 000 personnes protégées
12 000 entreprises adhérentes

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