Qualité de vie dans le travail vs engagement ?

Le chiffre est clair, Teams a multiplié par 15 son nombre de connexions entre début 2020 et aujourd’hui. Leur nombre ne semble pas repartir à la baisse, malgré les bouchons qui ont repris autour de la Métropole. 
Les lignes aériennes affichent un taux encourageant de remplissage en court et moyen courrier, mais ne sont pas encore revenues à leur rythme d’avant crise, le long courrier en est quant à lui encore loin. Les trains et les autoroutes, enfin, reviennent peu à des trafics proches de 2019. 
Bref, l’entreprise a beaucoup changé en dix-huit mois, les échanges - plus distants - sont manifestement plus nombreux, la machine à café n’a pas disparu, mais la visio-café est née. On se parle et on se voit différemment mais on le fait davantage. 
Et c’est la notion de Qualité de Vie au Travail (QVT) qui a profondément évolué en peu de temps. Elle mériterait désormais de s’appeler Qualité de Vie Dans le Travail, tant le lieu est devenu un critère moins central, pour de nombreuses entreprises, et de nombreux métiers.
Le télétravail est désormais un important critère de recrutement dans tous les secteurs, de même que l’offre éventuelle de corpo-working, le financement du vélo, le flex-desk, les cours de sport au bureau, etc. Les anciens « à-côtés » semblent être devenus le centre, tandis que la fiche de poste peut paraitre presque accessoire à certains.
C’est donc un hiatus très nouveau qui se présente : nos attentes de chefs d’entreprises en matière d’engagement des équipes, en face des attentes en matière de qualité de vie dans le travail des (nouveaux et nouvelles?) collaborateurs et collaboratrices.Comment donc éviter l’écueil de cet écart entre offre et demande sinon en revoyant fortement notre logiciel de management. 
Composer nos offres et nos postes avec cette dimension nouvelle, intégrer la capacité de chaque mission à être pilotée à distance, et former nos managers à motiver, montrer, orienter leurs équipes en plusieurs dimensions. C’est une grande nouveauté pour beaucoup d’entre nous, mais c’est aussi à nous de fixer les limites, définir les règles du « bien travailler ensemble ». 
L’entreprise de demain n’est certainement pas désincarnée, mais elle sera plus virtuelle. Notre défi consiste à la garder très humaine.

 

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