Robotics Place. Une vingtaine de projets coordonnés par le cluster

Philippe Dalle, directeur d’Esprit RH et Luc Serrano-Clastres, responsable partenariats chez Gac Groupe, présents au Robotics Place Day.

Philippe Dalle, directeur d’Esprit RH et Luc Serrano-Clastres, responsable partenariats chez Gac Groupe, présents au Robotics Place Day.

Le cluster régional Robotics Place encourage et facilite la collaboration entre ses membres pour participer à des projets nationaux et internationaux. Près d’une vingtaine d’initiatives ont été menées via ces collaborations.

Le 20 novembre dernier, une cinquantaine d’entreprises du cluster Robotics Place tenaient leur stand au B612, le bâtiment de Labège dédié à l’innovation. Cette journée Robotics Place Day a permis aux PME, groupes, écoles, ou laboratoires de la région de présenter leurs technologies et projets mais aussi de mettre en avant le dynamisme de la filière en région. Un écosystème qui s'active dans  des domaines très variés  tels que la construction-bâtiment (ex : société Epur, dans l’Aude) , la mobilité (ex : le fabricant de drones Boreal, le constructeur de navettes autonomes EasyMile, le robot de livraison du Lotois Soben, de Sterela, etc.), l’agriculture (Naïo Technologies), les services, l’outillage industriel…

Portée par Laurent Latorse, cette structure compte aujourd’hui 84 membres. « Nous étions une petite dizaine quand on a démarré en 2006", se rappelle le président et fondateur du cluster Laurent Latorse. Celui-ci est aussi à la tête d’Airod Technologies, PME locale offreuse de solutions dans les domaines de l’électronique embarquée, les systèmes de fiabilisation et les machines spéciales (2,3 M€ de CA, 20 personnes). La Région Occitanie a soutenu le lancement ddu cluster et fait partie de ses soutiens majeurs (budget de 25 000€ pour la structuration du cluster et financement annuel du budget d’animation).

Des projets en « coopétition »
Qui sont les adhérents de Robotics Place ? des entreprises de toutes tailles, des universités et écoles, des laboratoires de recherche agissant autour de la robotique industrielle, de la robotique de service, et des drones. « C’est la complémentarité et les interactions entre les membres qui font la pertinence du cluster », explique Laurent Latorse. A chaque projet qui se présente (des appels d’offres classiques ou des demandes de co-développement), un comité de pilotage se constitue au sein du cluster et sélectionne le ou les adhérents disposant des compétences pour mener le projet proposé. Laurent Latorse énumère les avantages de cette organisation :  "un seul interlocuteur pour le client ; un partage du travail qui permet d’éviter des surcharges et donc des renoncements ; une meilleure connaissance des expertises de chacun, ce qui va favoriser des contrats de sous-traitance entre adhérents." Le retour d’expérience de ces démarches de « coopétition », telles qu'il les définit, s’avère positif avec déjà une vingtaine de projets initiés. Les thématiques de ces collaborations sont très variables. On peut citer par exemple une robotisation des tâches pour un abattoir de poulets, une solution automatisée pour le nettoyage des canalisations sous-terraines (Véolia avec Magellium, Cap Gemini, Tecnalia et Airod Technologies) ou plus récemment, à l’aéroport international de Singapour, une solution autonome pour minimiser les interventions humaines (blocage des roues, ouvertures des soutes, etc.) sur le tarmac lorsqu’il y a des risques de foudre pendant les saisons de mousson.

Une filière stratégique
Les professionnels de la filière robotique constatent que, sur le plan de la recherche, la France détient un savoir-faire de haut-niveau en robotique mais dans le domaine de la production et de l’utilisation de robots, le pays reste à la traîne par rapport à l’international et se place derrière l’Italie et l’Allemagne. Les membres du cluster toulousain totalisent un chiffre d’affaires de 430 000 euros dans leur activité robotique… un chiffre qui ne peut que croître, selon Laurent Latorse, toujours très confiant sur le potentiel de cette filière : « on est en retard mais on atteint aujourd’hui un taux de rattrapage plus fort que nos voisins italiens et allemands ». Des projets comme celui de Vilagil, récemment remporté par Toulouse Métropole et dédié aux mobilités du futur, devraent provoquer de nouvelles interactions avec le cluster Robotics Place. Autre courant favorable :  le programme de soutien à l’industrie du futur présenté cet automne par la Région Occitanie. Qui dit industrie du futur, dit IA et robotique…

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