Sofilaro lance un nouveau fonds de dette de 60 millions d’euros

Filiale de capital-investissement créée en 1983 par Crédit Agricole du Languedoc et Crédit Agricole Sud Méditerranée, Sofilaro Gestion détenait fin 2021 70 participations dans des start-up et PME d’Hérault, Gard, Lozère, Aude, Pyrénées-Orientales et Ariège. « Généraliste, le fonds Sofilaro va de la création à la transmission », indique Benjamin Bessac, l’un des quatre directeurs d’investissements (l’équipe basée au CA Center à Montpellier va s’étoffer d’une cinquième personne). Lui-même intervient en capital-innovation, « près de 40% du portefeuille ». En premier tour de table, le ticket va de 300 000 à 600 000 euros. « Nous sommes montés à 1 million avec Enerfip, où nous sommes intervenus trois fois. » La sélection est forte : « Moins de 1 dossier sur 20 va au bout. » En capital développement ou transmission, les sommes peuvent monter à 5 ou 7 millions. « Si la sollicitation est cohérente et que la taille et l’équipe dirigeante sont bonnes, le dossier se fera », assure Benjamin Bessac.

10 millions d'euros pour l'opérateur Qair
Boucler une levée de fonds prend « minimum trois mois, plutôt six. Le pacte d’associés en particulier prend du temps. » Sofilaro a investi ces derniers mois dans les Héraultais Watertracks (robots de dragage), Thess (pilulier connecté) et Forssea Robotics (robotique sous-marine). Nombre d’opérations sont des co-investissements, à l’image de Watertracks et Forssea Robotics avec Qair Innovation : « On est plus forts à plusieurs et cela étoffe la gouvernance. Nous pouvons nous marier avec tous ceux investissant dans la durée, avec une posture minoritaire. » Sofilaro est resté une décennie chez Fytexia, est actionnaire de Kaliop depuis 2015, de Radioshop depuis 2014, de GT2i depuis 2011. En février, Sofilaro Gestion a ajouté à ses véhicules Sofilaro et Calen (dédié depuis 2010 aux infrastructures de la transition énergétique) Sofilaro Dette Privée (fonds de 60 millions). Il ne s’agit plus de participation au capital mais de prêts (3 à 10 millions) à des entreprises en croissance investissant fortement dans l’immatériel (RH, R&D, BFR…). Première opération : 10 millions vont à l’opérateur Qair (Montpellier) pour ses futures centrales énergétiques.

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