Toulouse. Avec ce "Qui veut être mon associé ?" made in Occitanie, les start-up partent à la conquête des investisseurs

Jeudi 14 mars 2024 à la Cité de Toulouse, à l'occasion de la 19e édition d'Occitanie Invest, 23 entreprises lauréates se sont réunies pour présenter leurs projets aux investisseurs en capital venus de toute la France, dans l'espoir de concrétiser des partenariats fructueux.

Photo de famille des 23 lauréats de la 19e édition d'Occitanie Invest, qui s'est déroulée à la Cité de Toulouse jeudi 14 mars 2024. (Photo Dorian Alinaghi - Entreprises Occitanie)

Photo de famille des 23 lauréats de la 19e édition d'Occitanie Invest, qui s'est déroulée à la Cité de Toulouse jeudi 14 mars 2024. (Photo Dorian Alinaghi - Entreprises Occitanie)

"La Région Occitanie porte une ambition forte pour apporter des réponses concrètes, opérationnelles et de long terme aux défis du monde actuel : transformation de nos modèles de production, protection de nos entreprises face aux crises, reconquête de notre souveraineté et anticipation des nouveaux besoins de compétences et des métiers de demain. L’investissement dans l’innovation régionale est le moyen le plus efficace pour favoriser la création d’emplois et renforcer notre économie", débute Jalil Benabdillah, vice-président en charge de l’Economie, l’Emploi, l’Innovation et la Réindustrialisation.

"Nos start-up ont besoin de fonds"

Il souligne également l'importance cruciale d'Occitanie Invest dans le paysage économique régional : "Nos start-up et nos entreprises régionales ont besoin de fonds. C’est une nécessité à laquelle répond Occitanie Invest. Le rendez-vous s’inscrit pleinement dans cette chaîne de financement de l’innovation en Occitanie, en permettant de fédérer l’écosystème national et régional des investisseurs en capital autour du soutien des entreprises en croissance et en phase d’accélération."

Lors de ce rendez-vous, le vice-président la région a annoncé que Ad'Occ est la première agence en France à avoir le niveau 3 RSE. (Photo Dorian Alinaghi Entreprises Occitanie)
Lors de ce rendez-vous, le vice-président la Région Occitanie a annoncé que Ad'Occ était la première agence en France à avoir le niveau 3 RSE. (Photo Dorian Alinaghi - Entreprises Occitanie)

Occitanie Invest, qu'est-ce que c'est ?

Organisé par AD’OCC avec le soutien de la Région Occitanie et ses partenaires financiers, ce programme vise à accompagner les entreprises à potentiel des 13 départements de la région dans la mobilisation de financements haut de bilan. Chaque édition d'Occitanie Invest se déroule en plusieurs étapes cruciales. Tout commence par un appel à candidatures, où les entreprises régionales en quête de financement sont invitées à présenter leurs projets de développement. Un jury attentif, représentant l'écosystème financier et de l'innovation régional, sélectionne ensuite les 23 entreprises les plus prometteuses. Ces lauréats bénéficient alors d'un mois et demi de coaching personnalisé par des experts en levée de fonds. À l'issue de cet accompagnement intensif, les entreprises sont prêtes à rencontrer et convaincre les investisseurs.

"Qui veut être mon associé" made in Occitanie

En termes de résultats, les trois dernières éditions d'Occitanie Invest, qui ont eu lieu à La Cité à Toulouse, ont déjà porté leurs fruits, avec un total de plus de 110 millions d'euros levés par les entreprises lauréates. "Chaque annonce de levée de fonds est un témoignage de succès pour l'entreprise concernée, mais aussi une source de fierté pour l'innovation et l'économie régionales",, félicite l'élu régional.

Présentation des 23 start-ups

Dans ce véritable "Qui veut être mon associé ?" made in Occitanie, Entreprises Occitanie vous présente les 23 start-ups en lice pour séduire les investisseurs potentiels de cette édition 2024.

Fondée en 2019 par Paul Malbert, Aurélien Michel-Vioux et Nicolas Vermorel, Anyos a rapidement captivé l'attention avec son innovation audacieuse. La borne de recharge Anyos se distingue par sa conception éco-conçue, sa facilité de mise à jour et son engagement en faveur de la durabilité. Avec sa façade amovible brevetée, elle défie l'obsolescence programmée en permettant des mises à jour rapides et des réparations faciles.

Paul Malbert, CEO d'Anyos, explique :

"Quand une borne traditionnelle tombe en panne, il faut en moyenne sept jours pour la réparer, alors que les nôtres ne nécessitent qu’une seule intervention pour changer la façade et la remettre en service immédiatement."

L'aspect durable de la borne Anyos va au-delà de sa conception. La société fabrique ses bornes localement, en partenariat avec Syselec à Castres (Tarn), réduisant ainsi considérablement son empreinte carbone. Paul Malbert souligne : "95 % du cycle de fabrication de la borne est réalisé dans un rayon de 30 km autour de notre unité de production." La société a déjà équipé plus de 1 000 points de charge et a remporté le prix de la start-up de l’année auprès de l’ADRA en décembre 2023. Forte de cette dynamique, Anyos se lance maintenant dans une nouvelle levée de fonds de 20 millions d'euros pour accélérer son expansion.

L'objectif ambitieux d'Anyos est d'équiper 6 000 points de recharge d'ici 2025, tout en augmentant son chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros à 5 millions d'euros et son effectif de 13 à 45 collaborateurs.

Asclepios Tech, une entreprise basée près de Toulouse, s'est engagée dans une mission audacieuse : proposer une alternative naturelle et durable aux intrants chimiques dans l'agriculture. Avec son produit phare, Boxilumix, elle ouvre la voie à une approche innovante et respectueuse de l'environnement pour la protection des cultures. Boxilumix repose sur une technologie unique et brevetée utilisant des signaux lumineux pour renforcer les défenses naturelles des plantes. Fini les insecticides, herbicides et fongicides nocifs : grâce aux LED émettant différentes longueurs d'onde, les plantes sont stimulées pour se défendre contre les maladies et les conditions climatiques défavorables.

Cette approche révolutionnaire a valu à Asclepios Tech d'être labellisée par la fondation Solar Impulse de Bertrand Piccard et par « hi France » par l’Association française des pôles de compétitivité. Christine Roynette, CEO d'Asclepios Tech, partage sa vision ambitieuse pour l'avenir de l'entreprise :

"Notre ambition est de gagner 5% de parts de marché en Europe, tant dans la protection des semences, des fruits et légumes que dans la nutrition prévention santé et cosmétique."

Pour concrétiser cette vision, Asclepios Tech se lance dans une nouvelle phase de croissance. Elle prévoit de lever 2 millions d'euros pour développer son équipe commerciale, lancer sa stratégie marketing à grande échelle et obtenir les certifications nécessaires pour conquérir le marché européen.

L'atelier de production Atelier Katanga se distingue comme un leader dans le domaine du marquage textile, adoptant une approche résolument tournée vers la performance 4.0. Basée dans une usine flambant neuve de 3000 m2, l'entreprise a su optimiser chaque aspect de sa chaîne de valeur, de la création à la logistique, pour répondre aux besoins croissants du marché. Avec jusqu'à 10 000 pièces personnalisées de textile sortant chaque jour de ses lignes de production, Atelier Katanga propose une gamme étendue de techniques de marquage, allant de l'impression numérique à la broderie, en passant par la sérigraphie et le transfert. Cette diversité permet à l'entreprise de répondre efficacement aux besoins variés de ses clients, qu'il s'agisse de marchés BtoC, de licences de marques ou du marché des entreprises.

Thibault Lavielle, PDG d'Atelier Katanga, met en avant la flexibilité et la réactivité de l'entreprise : "Nous fonctionnons uniquement selon le "print on demand", ce qui nous permet de répondre rapidement et efficacement à la demande, que ce soit pour de petits volumes ou des commandes spécifiques." Outre sa performance opérationnelle, Atelier Katanga se distingue par son engagement en faveur de l'environnement. L'entreprise utilise des encres et solvants écologiques, des textiles en coton certifié et dispose d'une usine équipée d'une pompe à chaleur, réduisant ainsi son empreinte environnementale. Dans une démarche de croissance ambitieuse, Atelier Katanga envisage de lever entre 3 et 5 millions d'euros pour développer son réseau d'agences sous franchise en France et poursuivre ses investissements technologiques.

Cilcare, une biotech spécialisée dans les pathologies auditives, se positionne à la frontière de l'innovation pour répondre aux besoins médicaux non satisfaits dans le domaine de l'audition. Cilcare franchit une nouvelle étape en développant ses propres candidats médicaments, dont le CIL001, destiné à traiter la "surdité cachée". La "surdité cachée", caractérisée par une difficulté à entendre dans un environnement bruyant, touche 15% de la population et constitue le premier signe de perte auditive. Pour Célia Belline, CEO de Cilcare, cette pathologie représente un défi majeur : "Cette pathologie est complexe, car difficilement détectable par des tests audiométriques classiques." Pour relever ce défi, Cilcare mise sur l'innovation par l'IA, développant des signatures auditives digitales révolutionnaires pour maximiser les chances de succès des phases cliniques. Actuellement, une étude est menée sur 400 patients diabétiques, tandis qu'une nouvelle étude commence cette année en Occitanie, sur plus de 600 patients atteints de maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Le CIL001 représente un espoir pour des millions de personnes souffrant de troubles auditifs. Contrairement aux solutions actuelles qui se concentrent sur l'appareillage pour améliorer la qualité de vie des patients, le CIL001 vise à traiter la cause sous-jacente de la surdité cachée en une seule administration. La levée de fonds envisagée, de 30 millions d'euros, permettra à Cilcare de financer deux essais cliniques internationaux visant à démontrer l'efficacité du CIL001.

Ciloa, une entreprise de biotechnologie basée à Montpellier (Hérault), se positionne comme une pionnière dans le domaine des nouvelles thérapies, en exploitant le potentiel des exosomes, des messagers nanoscopiques du corps humain. Fondée en 2011 par Robert Mamoun et Bernadette Trentin, tous deux spécialistes en virologie moléculaire, Ciloa a développé une technologie révolutionnaire qui transforme les exosomes en vecteurs thérapeutiques. Grâce à cette innovation, Ciloa vise à stimuler les défenses naturelles du corps humain pour lutter contre diverses maladies, notamment celles associées au diabète de type 2. Après avoir conçu des vaccins contre des maladies telles que le Chikungunya et le Zika, l'entreprise se concentre désormais sur le développement d'une solution pour le traitement du diabète de type 2. Les premiers résultats sont prometteurs, comme le souligne Robert Mamoun :

"Nous avons testé notre solution sur un modèle de souris, et les résultats ont été remarquables. Les animaux ont retrouvé leur équilibre glycémique, un poids normal et une sensibilité améliorée à l'insuline."

Face à l'ampleur du marché et à l'urgence de trouver des solutions efficaces pour lutter contre l'épidémie croissante d'obésité et de diabète de type 2, Ciloa s'engage dans les étapes réglementaires nécessaires pour entamer des essais cliniques chez l'homme. Pour ce faire, l'entreprise prévoit de lever 4 millions d'euros.

Dendris, une biotech basée à Labège (Haute-Garonne), se distingue par sa contribution majeure au domaine des analyses médicales avec sa nouvelle classe de tests moléculaires dédiés au diagnostic des maladies infectieuses. Fondée en 2009, l'entreprise a développé une technologie innovante qui permet une détection rapide et précise des pathogènes, améliorant ainsi le parcours de soin des patients. La solution proposée par Dendris repose sur une biopuce basée sur un polymère breveté, combinée à l'utilisation du machine learning pour la lecture des résultats. Cette approche novatrice promet de réduire les dépenses thérapeutiques, de diminuer les durées d'hospitalisation et d'améliorer les résultats cliniques et les diagnostics, selon Richard Fabre, le CEO de l'entreprise.

Reconnue pour son expertise, Dendris a remporté le prix Invest In Biomed by Eurobiomed en 2023, ce qui atteste de la qualité et de l'impact de ses travaux dans le domaine médical. Forte de cette reconnaissance, Dendris vise désormais à élargir son marché, en se positionnant directement en France et en s'associant à des distributeurs pour pénétrer le marché européen.

Pour concrétiser ses ambitions, l'entreprise cherche à lever 1,5 million d'euros, non seulement pour accélérer la commercialisation de sa solution, mais aussi pour développer de nouveaux panels couvrant tous les types de prélèvements et se conformer à la nouvelle réglementation CE IVDR. Actuellement, Dendris propose deux applications sur le marché : l'une pour le dépistage des dermatophytes, réduisant considérablement les délais de rendu des résultats, et l'autre pour le diagnostic des infections ostéoarticulaires. D'autres applications sont en cours de développement, notamment un panel pour les infections respiratoires et un autre sur les mycoses invasives, qualifié de "révolutionnaire".

DiappyMed, une medtech basée à Montpellier (Hérault), a mis au point une application smartphone fondée sur l'intelligence artificielle, visant à simplifier le traitement des personnes insulinodépendantes. Issue de l’Extracteur d’Innovation du CHU de Montpellier, cette application aide les utilisateurs de stylos injecteurs d'insuline à calculer la quantité nécessaire en fonction de divers paramètres tels que les repas, l'activité physique et les niveaux de glucose.

Certifiée dispositif médical depuis 2023, cette application représente une avancée significative pour les personnes atteintes de diabète de type 1 ou de type 2 nécessitant l'administration d'insuline. Coralie Lefevre, CEO et cofondatrice de DiappyMed, souligne l'importance de cette technologie : "Elle offre aux utilisateurs de stylos injecteurs d'insuline un niveau d'intelligence comparable à celui des pompes à insuline et des boucles fermées."

Avec près de 500 000 personnes insulinodépendantes en France, et un taux de croissance annuel de 3 % à 4 %, le marché potentiel pour DiappyMed est considérable. L'entreprise a déjà remporté le Grand Prix du concours Acteur du Diabète en février 2024, décerné par Novo Nordisk, un des principaux fabricants mondiaux d'insuline et de stylos à insuline. L'objectif de DiappyMed est désormais d'obtenir le remboursement de son application par la Sécurité Sociale et de devenir une référence dans le traitement personnalisé du diabète insulinodépendant en France. Pour y parvenir, l'entreprise prévoit de lever 4 millions d'euros, afin de poursuivre ses démarches réglementaires et de renforcer son équipe de développement.

Basée à Labège (Haute-Garonne), Diodon Drone Technology est le seul fabricant de mini-drones de reconnaissance spécialement conçus pour les opérations complexes en mer et sur les côtes. En 2024, cette société toulousaine franchit une étape décisive en passant à la phase industrielle et vise à lever entre 3 et 5 millions d'euros. Ce projet a émergé à l'origine comme un projet étudiant, mais il a rapidement attiré l'attention des forces spéciales françaises. Les mini-drones conçus par Diodon Drone Technology ont la particularité d'être entièrement gonflables et peuvent se poser en mer. Amphibies, robustes et compacts, ces drones peuvent voler sous la pluie et sur l'eau, résistant ainsi au vent, au sel marin et à la corrosion.

Ce drone, le Diodon HP30, est le seul de son genre sur le marché, adapté à des conditions aussi extrêmes. Il peut être utilisé par l'armée, la sécurité civile et même l'industrie offshore pour diverses missions telles que la reconnaissance, la surveillance, la lutte contre la pollution et les opérations de sauvetage en mer. Diodon Drone Technology développe également son drone pour des opérations sur des éoliennes en mer. Après une phase expérimentale réussie, la société se tourne désormais vers le déploiement à grande échelle. Son objectif est d'augmenter la cadence de production en série, d'étendre sa clientèle à l'export et d'automatiser au maximum l'utilisation du drone.

Genoskin, une pépite de la biotechnologie basée à Toulouse, propose une alternative innovante aux tests sur animaux en utilisant de la peau humaine issue de la chirurgie. Avec pour objectif de lever 8 millions d'euros, Genoskin s'engage à donner une seconde vie à ces échantillons de peau pour tester de nouveaux médicaments. À l'origine destinés à être des déchets hospitaliers, les restes de peau post-chirurgie sont récupérés par Genoskin avec le consentement des patients. Grâce à un système breveté de conservation et de transport, ces échantillons de peau sont maintenus en vie pendant sept jours grâce à un gel spécial. Cette technologie a suscité l'intérêt des géants de l'industrie cosmétique (L'Oréal, Estée Lauder, Yves Rocher) ainsi que des entreprises pharmaceutiques (Sanofi, AstraZeneca, GlaxoSmithKline), qui cherchent des alternatives aux tests sur animaux, en particulier depuis l'interdiction des tests cosmétiques sur les animaux en Europe en 2013.

Outre les préoccupations éthiques, le recours à la peau humaine pour les tests offre également des avantages financiers significatifs. Pascal Descargues, de Genoskin, souligne que 90% des études cliniques pour les nouveaux médicaments échouent, et tester les molécules en amont sur les échantillons de peau permet de réduire ce risque et d'éviter des investissements coûteux dans des voies non concluantes. La société est en pleine croissance, avec un chiffre d'affaires prévu autour de 12 millions d'euros dans les trois prochaines années, contre 5,6 millions d'euros actuellement.

Basée à Balma (Haute-Garonne), Greenethic vise à révolutionner le secteur de la location de matériels numériques en y intégrant des valeurs éthiques et écoresponsables. Pour atteindre cet objectif ambitieux et lever 3 millions d'euros, l'entreprise propose une approche complète, de la location à la gestion en passant par le reconditionnement du matériel informatique.

Fondée en 2017 par Emmanuel Rousseau et Delphine Specht, Greenethic répond à un besoin pressant : la surconsommation de matériel informatique dans les entreprises, avec en moyenne 1,5 ordinateur par salarié. Cette surabondance entraîne non seulement des coûts financiers importants mais aussi un impact environnemental croissant, le secteur numérique étant responsable d'une part significative des émissions de gaz à effet de serre.

Pour contrer cette tendance, Greenethic propose une approche complète de la gestion du parc informatique, de la location éthique avec le service "Leasétic", à la surveillance de la performance économique et environnementale avec l'application "Colibris", en passant par le reconditionnement et la revente avec "Loopix". Cette démarche permet de réduire la surconsommation, de valoriser le matériel d'occasion et de relocaliser les métiers de la réparation.

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Avec une vision à cinq ans, Greenethic ambitionne d'entrer dans le Top 10 des acteurs de la location de matériels numériques, en augmentant son chiffre d'affaires de 27 à 100 millions d'euros et en triplant ses effectifs. (Photo Greenethic)

Greenphage, une greentech basée à Montpellier (Hérault), utilise les bactériophages pour développer des solutions antibactériennes naturelles et biosourcées, afin de prévenir les infections et les contaminations dans divers domaines tels que la santé humaine, animale, végétale et l'environnement. Dirigée par Denis Costechareyre, expert en microbiologie, Greenphage s'efforce de devenir le leader français des traitements antibactériens naturels en levant 3 millions d'euros pour industrialiser ses solutions. La société a mis au point Bactolytix, un traitement destiné à protéger les cultures de melons contre le Pseudomonas, une bactérie nuisible pour les feuilles et les fruits. Ce produit, commercialisé par le groupe GreenTech, est le premier d'une série de solutions destinées également au traitement des effluents agroalimentaires et des eaux usées.

En plus de ces secteurs, Greenphage vise également le marché des traitements dermocosmétiques actifs. Pour concrétiser ses ambitions de croissance, Greenphage prévoit la construction d'une usine à bactériophages, la première du genre, pour produire ses solutions. Cette initiative, protégée par des brevets, nécessite un investissement total de 5 millions d'euros, dont 3 millions seront couverts par la levée de fonds envisagée.

La start-up montpelliéraine KYLI se positionne sur la digitalisation des activités de recherche et développement (R&D) des laboratoires scientifiques, offrant une solution pour améliorer la collaboration, l'assurance qualité et la sécurité des données. Avec pour objectif de lever 500 000 euros, KYLI vise à répondre à un besoin pressant dans le domaine de la recherche scientifique en France, où une grande partie des organisations utilise encore des méthodes traditionnelles de documentation sur papier et Excel. L'idée de créer KYLI est née en 2020, avec la volonté de commercialiser la solution Laby, un logiciel développé depuis 2014 par des scientifiques. Contrairement aux approches traditionnelles, Laby permet la numérisation, l'enregistrement, le partage et le suivi des données de recherche de manière centralisée et sécurisée. Cette transition vers le numérique permet aux utilisateurs de gagner environ quatre heures par semaine et offre une flexibilité, un prix abordable et une simplicité d'utilisation, ce qui se traduit par un taux de rétention élevé depuis le lancement commercial en 2020.

La levée de fonds vise à soutenir cette expansion et à atteindre des objectifs ambitieux en termes de chiffre d'affaires, passant de près de 200 000 euros actuellement à 2 millions d'euros d'ici 2026, puis à 10 millions d'euros d'ici 2030.

La société nîmoise Load Stations, fondée en 2022 par Virgile Arène et Paul Flatry, se positionne sur le marché des bornes de recharge pour voitures électriques, avec pour objectif de simplifier et d'optimiser le processus de recharge. Dans le cadre de sa croissance, elle envisage de lever 1 million d'euros pour investir dans la recherche et le développement (R&D) et poursuivre son expansion, notamment à l'international. Load Stations propose une solution logicielle permettant la supervision des bornes de recharge et le remboursement des collaborateurs qui rechargent leur véhicule à domicile. Cette approche vise à simplifier la gestion des recharges pour les entreprises et à encourager l'adoption des véhicules électriques par leurs employés. La société développe des prises connectées permettant une charge lente à domicile, idéale pour une recharge complète pendant la nuit. Ces prises sont conçues pour être abordables et accessibles, contribuant ainsi à faciliter l'adoption des voitures électriques pour les particuliers. Load Stations propose un accès à un réseau de 300 000 bornes de recharge partout en Europe via un système de cartes, offrant ainsi une solution pratique et étendue pour les conducteurs de véhicules électriques.

Dans un marché compétitif évalué à 600 millions d'euros, cette approche globale permet à l'entreprise de répondre efficacement aux besoins croissants liés à la transition vers la mobilité électrique. Paul Flatry souligne que Load Stations vise à atteindre un seuil de rentabilité positif dès 2024, avec un chiffre d'affaires prévu de 500 000 euros.

Basée à Balma (Haute-Garonne), Ma Boîte à Moustique est une entreprise en pleine croissance qui développe des solutions innovantes pour lutter contre les espèces invasives, en particulier le moustique-tigre, liées au dérèglement climatique. La société prévoit d'exporter ses pièges à moustiques dans les départements d'Outre-mer et à l'international, et pour cela, elle envisage de lever 4 millions d'euros.

Cofondée par Romain Tiberghien et Guillaume Lombart en 2021, Ma Boîte à Moustique a connu une croissance exponentielle depuis sa création. En 2022, elle comptait une centaine d'installations et réalisait un chiffre d'affaires de 100 000 euros. En 2023, ces chiffres ont atteint respectivement 1 000 installations, 100 distributeurs et 1 million d'euros de chiffre d'affaires. Le succès de l'entreprise s'explique par l'importance de l'enjeu de santé publique que représente l'invasion du moustique-tigre en France, qui colonise désormais 67 % du territoire français. La solution développée par Ma Boîte à Moustique repose sur le biomimétisme et se présente sous la forme d'une jardinière écoresponsable.

Pour atteindre ses objectifs d'expansion, Ma Boîte à Moustique prévoit de lever 4 millions d'euros, dont 2 millions en fonds propres et le reste auprès de banques.

Basée à Montpellier (Hérault), Mabqi est une biotech spécialisée dans la découverte et le développement de nouveaux anticorps thérapeutiques. En tant que spin-off de l’Inserm, elle possède un avantage stratégique significatif : la propriété de ses propres banques composées de milliards d’anticorps, directement utilisables à des fins industrielles. La société franchit une nouvelle étape dans son développement et envisage de lever 5 millions d'euros pour soutenir ses ambitions. Son objectif est de mettre au point des traitements plus efficaces contre le cancer, limitant significativement les effets indésirables en ciblant spécifiquement les tumeurs cancéreuses tout en préservant les tissus sains. Deux candidats médicaments sont déjà en phase de développement pour le cancer de la prostate et celui du colon, avec des essais cliniques prévus dans les deux prochaines années. En plus de ses activités de service pour des clients pharmaceutiques internationaux, Mabqi développe désormais ses propres candidats médicaments. Quatre autres candidats médicaments sont en portefeuille, pour lesquels la société recherche des partenaires pour les mettre en développement.

Après une première levée de fonds de 2,1 millions d'euros fin 2021, Mabqi lance une nouvelle levée de fonds de 5 millions d'euros pour soutenir sa croissance et accompagner son expansion, marquée par un doublement de son effectif à 21 collaborateurs au cours des deux dernières années. Selon ses prévisions, son chiffre d'affaires sera multiplié par trois d'ici 2027.

Microbia Environnement, une société catalane fondée en 2013, se positionne comme un acteur clé dans la surveillance microbiologique de la qualité de l'eau. Grâce à ses biocapteurs génétiques, appelés CARLA, elle est capable de détecter précocement les micro-organismes vivants et actifs présents dans l'eau, prévenant ainsi les risques de pollution et de contamination toxique. Cette technologie innovante permet à Microbia Environnement de fournir des résultats de surveillance en temps quasi-réel, souvent le jour même ou le lendemain, offrant ainsi aux autorités et aux entreprises une réactivité essentielle pour prendre des mesures préventives en cas de menace sur la qualité de l'eau. Protégés par des brevets en Europe, aux États-Unis et au Canada, les biocapteurs de Microbia Environnement analysent l'activité microbiologique dans l'environnement aquatique en identifiant les empreintes génétiques des micro-organismes présents. Cette technologie permet de réaliser plusieurs dizaines d'analyses simultanément, offrant une surveillance exhaustive et précise. La société compte parmi ses clients des institutions locales telles que le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, Montpellier Méditerranée Métropole, Veolia, ainsi que la compagnie régionale BRL.

Lauréate de plusieurs prix et reconnue pour son expertise, Microbia Environnement ambitionne désormais de se développer en France et à l'international. Pour soutenir cette expansion, Microbia Environnement envisage de lever 1 million d'euros. Cette levée de fonds vise à recruter du personnel commercial et technique, renforcer le service après-vente et accélérer sa stratégie de surveillance en portant le nombre de sites surveillés de 27 à 1400 d'ici 2028.

Next Neurotech, une entreprise fondée à Nîmes (Gard) en 2022, se positionne à la pointe de l'innovation pour améliorer le traitement chirurgical des épilepsies pharmacorésistantes. Avec l'objectif ambitieux de lever 6 millions d'euros début 2025, Next Neurotech vise à pénétrer le marché américain avant de conquérir l'Europe, tout en visant une expansion significative de son équipe, passant de 3 à 30 collaborateurs d'ici 2030. Les épilepsies pharmacorésistantes affectent près de 4,6 millions de personnes dans le monde, dont 85% sont diagnostiquées avant l'âge de 18 ans. Pour ces patients, souvent non réceptifs aux médicaments, une intervention chirurgicale invasive est parfois la seule solution.

C'est là que Next Neurotech intervient, grâce à l'intégration de l'intelligence artificielle. Next Neurotech vise à définir un diagnostic précis et à fournir un traitement personnalisé et localisé, réduisant ainsi considérablement les complications liées à l'intervention chirurgicale. La technologie brevetée de Next Neurotech promet de diviser par 20 ces complications, offrant fiabilité, performance et sécurité aux patients. En outre, la société accorde une importance particulière à la durabilité environnementale de son procédé industriel, en évitant l'utilisation de solvants chimiques et en réduisant de 85% le recours aux métaux rares.

Alors que Next Neurotech a déjà bouclé sa première levée de fonds, elle aspire à lever 6 millions d'euros au cours du premier semestre 2025 pour accélérer son expansion. Son plan stratégique comprend une expansion vers le marché américain, où les réglementations sont plus favorables, avant de conquérir l'Europe.

Occitanie Geotex, basée en Ariège, se positionne à l'avant-garde de l'innovation en proposant des géotextiles biodégradables en circuit court. Cette société a breveté un géotextile, sans colle et entièrement naturel, composé de chanvre et de laine, principalement sourcés en région. Cette approche offre une alternative écologique significative par rapport aux géotextiles conventionnels, souvent issus de matériaux synthétiques néfastes pour l'environnement. Les géotextiles synthétiques sont largement utilisés pour limiter l'érosion, l'effondrement et le glissement de terrain, mais leur impact écologique est considérable. La société a mis en place une filière agricole locale pour la production de chanvre en partenariat avec la chambre d'agriculture, et collabore avec une manufacture régionale pour la production de laine. Déjà, Occitanie Geotex a reçu des lettres d'intention de la part de clients tels que la SNCF, Eiffage, Bouygues et Vinci.

Pour concrétiser son ambition, l'entreprise recherche un financement de 8,8 millions d'euros, ce qui lui permettra de créer 40 emplois, de financer une installation industrielle, sa R&D et son développement commercial, dans le cadre d'un projet de transition écologique évalué à 22,5 millions d'euros.

Basée à Montpellier (Hérault), Odaptos est une start-up qui a développé une technologie pour évaluer l'expérience des consommateurs vis-à-vis des nouveaux produits et solutions sur le marché. Récompensée au CES en 2023 pour son innovation, cette entreprise propose une solution intelligente de test de produits, exploitant des algorithmes d'intelligence artificielle pour analyser les comportements et les réactions des participants aux tests organisés en visioconférence. La technologie d'Odaptos élimine la nécessité de recourir à des designers pour analyser les émotions des testeurs, grâce à une intégration avancée de l'intelligence artificielle. Cette approche garantit une analyse exhaustive et précise des données, permettant aux entreprises de savoir si leurs produits seront bien accueillis par les consommateurs et s'ils répondent à leurs attentes en termes d'intuitivité et de convivialité.

Avec des clients tels que Prisma Media, Cofidis et Bouygues Telecom, Odaptos vise à devenir un leader du marché des solutions d'expérience utilisateur. Pour atteindre cet objectif ambitieux, l'entreprise prévoit de lever 1,5 million d'euros afin de renforcer son équipe commerciale et de développer une nouvelle solution entièrement automatisée, complémentaire aux tests modérés par les interviewers.

Regenlife, une entreprise montpelliéraine de neurotechnologie, est à l'avant-garde du développement de solutions novatrices en stimulation triphotonique pour traiter les maladies neurodégénératives, les traumatismes crâniens et la dépression. En utilisant la photobiomodulation, elle exploite les composants optiques tels que les lasers pour émettre des ondes proches infrarouges, offrant ainsi une approche lumineuse pour le traitement de ces affections.

La technologie de Regenlife repose sur une neurostimulation non invasive et dépourvue d'effets indésirables, qui cible à la fois le cerveau et l'intestin, notamment pour le traitement de la maladie d'Alzheimer. À l'aide d'un casque et d'une ceinture abdominale électroniquement pilotés, l'entreprise émet des ondes proches infrarouges pour stimuler ces zones spécifiques du corps. De plus, elle a développé un casque de photostimulation pour traiter les commotions cérébrales. Les essais cliniques menés par Regenlife ont démontré une tendance significative à l'efficacité dans le traitement de la maladie d'Alzheimer en seulement deux mois, ainsi qu'un effet notable sur les commotions cérébrales.

Forte de ces avancées, l'entreprise a réalisé une première levée de fonds de 3 millions d'euros en mai 2023. Elle s'apprête désormais à lancer une nouvelle levée de fonds de 5 à 6 millions d'euros pour poursuivre ses développements cliniques, lancer des essais sur le traitement de la dépression, et entamer l'industrialisation de ses technologies.

Rob'Occ, basée à Brens dans le Tarn, a pour mission de rendre la robotique mobile accessible à toutes les entreprises, des TPE/PME aux grands groupes. Fondée en 2023 par huit anciens salariés d'une entreprise de robotique et un dirigeant industriel, la start-up a développé ROC-E, son premier chariot autonome intelligent. ROC-E, entièrement autonome et capable de porter une charge de 100 kg, agit comme un assistant personnel dans les environnements industriels, logistiques et commerciaux. Contrairement aux robots traditionnels, ROC-E est polyvalent et peut être utilisé dans une variété de contextes, des centres logistiques aux bureaux, en passant par les magasins et les aéroports.

L'objectif de Rob'Occ est d'augmenter la productivité des entreprises tout en réduisant la pénibilité au travail. ROC-E est conçu pour remplacer les chariots à main traditionnels, offrant une solution plus efficace et ergonomique. De plus, sa simplicité d'utilisation et sa facilité d'installation en moins d'une heure en font un choix attractif pour les entreprises de toutes tailles comme Safran.

Pour soutenir son expansion sur le marché français, Rob'Occ prévoit de lever 1,4 million d'euros cette année. Les fonds levés seront utilisés pour développer son réseau commercial et marketing, ainsi que pour recruter du personnel. Avec une équipe composée de dix salariés cette année et d'une dizaine d'autres prévus en 2025, Rob'Occ vise à étendre son empreinte dans des secteurs tels que l'industrie, la logistique et les services.

Basée à Toulouse, SpareParts 3D poursuit son développement avec pour objectif de faire croître son chiffre d'affaires de 905 000 euros en 2023 à 2 millions d'euros en 2024. Pour atteindre cet objectif ambitieux, l'entreprise prévoit de lever 5 millions d'euros afin d'acquérir de nouveaux clients et de développer sa technologie basée sur l'intelligence artificielle. SpareParts 3D propose aux industriels son logiciel Digipart, une solution novatrice qui numérise l'inventaire des entreprises et permet la production et la livraison à la demande de pièces de rechange grâce à l'impression 3D. Cette approche révolutionnaire répond à un problème commun dans l'industrie : la surabondance de pièces en stock qui ne sont jamais utilisées, représentant un gaspillage de ressources et une source d'émissions de CO2. En automatisant la digitalisation de l'inventaire des industriels, SpareParts 3D permet à ces derniers de réduire leur stockage inutile et ainsi de contribuer à la décarbonation de l'industrie.

Avec 80 % de son chiffre d'affaires réalisé à l'étranger, SpareParts 3D prévoit de tripler ses effectifs d'ici fin 2024, passant de 15 à 45 salariés. La levée de fonds de 5 millions d'euros servira à prospecter de nouveaux clients au Moyen-Orient, au Brésil et en Europe, tout en continuant à développer son logiciel innovant.

La société montpelliéraine YooSoft, spécialisée dans la deep tech, a développé une technologie permettant aux entreprises de construire facilement leur propre logiciel métier, en intégrant uniquement les fonctionnalités dont elles ont besoin. Pour son expansion, YooSoft cherche à lever 5 millions d'euros. Incubée par le BIC de Montpellier, cette société labellisée DeepTech a mis au point une technologie brevetée permettant aux entreprises de concevoir leur propre logiciel métier. Grâce à cet outil, elles peuvent intégrer, sans écrire une seule ligne de code, les fonctionnalités spécifiques dont elles ont besoin en combinant des briques standardisées.

Cette approche sur mesure offre également l'avantage de rapidité, avec une création de logiciels jusqu'à 25 fois plus rapide que les méthodes traditionnelles. L'outil de YooSoft facilite la création d'ERP, de CRM, de WMS, d'OMS et même de solutions de Business Intelligence. Initialement axée sur les secteurs du retail, de la santé, de l'hôtellerie-restauration et du négoce, YooSoft compte parmi ses premiers clients Emova Group (Monceau Fleurs), le groupe GHANTY, leader du marché textile à La Réunion et aux Antilles, ainsi que le groupe héraultais Pacific Pêche. En outre, YooSoft a remporté plusieurs récompenses, dont le concours i-Nov en janvier 2023 et le premier prix des CIC Start Innovation Business Awards dans la catégorie Start en décembre de la même année.

Maintenant, YooSoft vise à étendre son activité à de nouveaux secteurs, notamment la construction, les énergies, l'industrie et l'automobile, tout en envisageant une expansion internationale. Pour soutenir cette croissance, après une première levée de fonds en pré-amorçage de 1,6 million d'euros, la société souhaite lever 5 millions d'euros supplémentaires.

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