Toulouse. L’Opticien qui Bouge souhaite atteindre la barre des 300 opticiens d’ici trois ans

Fondé en 2013 par Gwénael Merlio à Toulouse, L’Opticien Qui Bouge vient de réaliser une levée de fonds exceptionnelle d'1,5 million d'euros auprès d'investisseurs privés et d’organismes financiers pour accélérer son développement.

Sur le site internet de l'entreprise, une carte interactive permet de localiser l'opticien le plus proche. (Photo : L'Opticien qui bouge)

Sur le site internet de l'entreprise, une carte interactive permet de localiser l'opticien le plus proche. (Photo : L'Opticien qui bouge)

Opticien de formation, Gwenael Merlio était directeur d'un magasin dans un centre commercial. C’est après plusieurs années d'observations qu'il a fondé L’Opticien qui bouge « De plus en plus de personnes, de 40/50 ans, emmenaient leurs parents pour des lunettes. Cependant, j’observais que ces personnes âgées ne se sentaient pas à l’aise… Donc il fallait trouver un concept afin d'aller à leur rencontre et de s'occuper d'eux directement depuis chez eux », explique-t-il.

Comment ça fonctionne

Son succès est fulgurant ! Présent dans 26 départements, la société repose sur une formule innovante qui consiste à apporter le magasin d’optique gratuitement à domicile ou sur le lieu de son choix (entreprise, Ehpad, maison de retraite et maintenant ouvert à tous). Cette approche a permis à l'entreprise de se différencier et de répondre à un véritable besoin de la population accentué suite à la pandémie de Covid-19 et par le manque de praticiens disponibles dans le marché de l'optique.

« Aujourd'hui, en France, près de 30% de la population souffre de troubles visuels non ou mal corrigés. Par ailleurs, pour certaines personnes à mobilité réduite ou isolées, se rendre chez un opticien peut être difficile ».

Avec son concept et son réseau de 70 opticiens professionnels, L’Opticien qui bouge contribue à rendre ses services plus accessibles à tous les Français, quelle que soit leur situation géographique, notamment en ruralité ou leur mobilité. « Il faut comprendre que les déserts sont une réalité. En ruralité, pour avoir accès à des lunettes, il faut passer par un ophtalmo. Déjà que la prise de rendez-vous peut être longue dans certaines zones, il faut se déplacer pratiquement sur 40 kilomètres. Nous essayons donc avec notre concept de pallier ce désert », affirme-t-il.

En mettre plein la vue

Avec ses 20 ans de carrière en tant qu’opticien, Gwenael Merlio constate que le besoin de lunettes est de plus en plus important. « La crise du Covid-19 a accéléré ce phénomène. Par exemple, avec le télétravail, les personnes ont passé plus de temps devant les écrans qu’auparavant. Dès lors, la vente de lunettes de repos et de confort a augmenté. Les jeunes passent plus de temps également devant leur tablette ou leur smartphone. De plus, à partir de 65 ans, la majorité des personnes portent des lunettes, voire toutes les personnes de cette tranche d’âge. »

Par conséquent, l’Opticien qui bouge se veut accessible à tous et pour tous. Ses opticiens effectuent des contrôles de vue complets, aident à choisir les montures adaptées, et fournissent des conseils techniques et esthétiques pour améliorer la vision au quotidien. De plus, ils se déplacent gratuitement sur un périmètre de 35 à 40 km (pour une plus grande proximité) autour des villes où elles sont présentes.

Objectif 300 opticiens

« Le catalogue contient déjà plus de 400 montures et s’étoffe depuis mai 2023 avec la signature du partenariat avec l’acteur international Eschenbach Optik. Comme les magasins d’optique traditionnels, nous appliquons le tiers payant avec un grand nombre de mutuelles. Pour toute commande d’un équipement complet, hors CMU, la deuxième paire de lunettes est à partir de 1 euro. Pour finir, la livraison se fait sous 10 jours », détaille-t-il.

Grâce à une levée de fonds d'1,5 million d'euros, l’entreprise va poursuivre son développement ambitieux et accroître sa présence sur le territoire français. L'objectif est d'atteindre la barre des 300 opticiens d'ici trois ans afin d'avoir un maillage plus complet sur le territoire et de pouvoir étendre ses services à l’ensemble de la population.

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