Toulouse. Une passerelle à 11 millions d'euros et un projet d'envergure pour relier le futur "poumon vert"

À Toulouse, le projet de construction des passerelles Rapas et Empalot, réservées aux piétons et aux cyclistes, se rapproche de son achèvement. Ces ouvrages contribueront à la transformation de l'île du Ramier en un poumon vert pour la Ville rose.

La passerelle sera seulement accessible aux piétons et aux vélos. (Photo : Dorian Alinaghi - Entreprises Occitanie)

La passerelle sera seulement accessible aux piétons et aux vélos. (Photo : Dorian Alinaghi - Entreprises Occitanie)

Au sommet de ses 70 mètres au-dessus de la Garonne, le pylône de la passerelle Rapas est maintenant entièrement construit. Ce projet titanesque, démarré il y a plus d'un an, prend forme rapidement. Les premiers haubans définitifs vont bientôt être installés pour soutenir cette passerelle métallique de 150 mètres de long, pesant 170 tonnes. Dès le deuxième trimestre 2024, les Toulousains pourront emprunter cette passerelle pour accéder au futur parc de l'Île du Ramier depuis le quartier Fer à Cheval.

Deux passerelles pour un "poumon vert"

Le projet de construction des passerelles Rapas et Empalot est une prouesse technique à Toulouse. Ces deux ouvrages dédiés aux cyclistes et aux piétons offriront un accès à une zone qui sera renaturée, faisant partie du futur "poumon vert" de la Ville rose. En novembre, la plantation de 5 000 arbres commencera, marquant le début de la transformation de l'île du Ramier.

"Ces passerelles, sans appui dans la Garonne, visent à préserver la biodiversité de la rivière tout en offrant un moyen de traversée inédit à Toulouse. Avec une conception architecturale unique et un mât de 65 mètres, ces ouvrages deviendront des points de repère emblématiques de la ville. Le vent et les contraintes liées au changement climatique ont ajouté une dimension complexe au chantier, mais le résultat sera spectaculaire", détaille Dominie Dzik, directeur d'exploitation pour Eiffage, mandataire du chantier. 

"On commence à avoir les études biologiques après deux ans de renaturation du site. Grâce aux premiers éléments, on s’aperçoit que nous avons gagné un degré et que la vie reprend", poursuit François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole en charge de l’écologie et de la transition énergétique.

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Deux autres passerelles sont envisagées pour relier les quartiers Croix-de-Pierre et Saint-Michel, bien que leur construction ne soit prévue que pour la prochaine mandature, au-delà de 2026. (Photo :Dorian Alinaghi - Entreprises Occitanie)

Un projet à 11 millions d'euros, soutenu par l'Europe

Ce projet colossal, d'un coût de 11 millions d'euros, est financé à hauteur de 60% par l'Union Européenne en raison de son caractère en matière de développement durable. Les chiffres sont vertigineux : 670 tonnes de métal assemblées en poutres de 12 mètres, une rampe en béton de 166 mètres, un pylône de 70 mètres de hauteur, et 1 200 tonnes de béton ancré dans le sol. Les travaux avancent rapidement, avec l'installation des haubans définitifs et la prochaine mise en place des tronçons de tablier grâce à des moyens nautiques.

"C’est une véritable prouesse technique et c’est assez inédit à Toulouse. D'ailleurs à côté de cela, nous avons voulu conserver l'un des halls de l'ancien parc des expositions. De qualité architecturale remarquable, il sera transformé en lieu de loisirs dédié aux sports urbains", précise Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole.

La passerelle Rapas se connectera à l'avenue de Muret et à l'allée Camille Soula, offrant un accès direct aux quartiers de l'ancien Parc des expositions, au secteur du Fer à Cheval, et au tramway de l'avenue de Muret. Côté île du Ramier, un escalier et une rampe hélicoïdale permettront aux piétons et aux cyclistes de rejoindre l'allée Camille Soula et le centre-ville, tout en maintenant des espaces sécurisés et éclairés.

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