AllPriv. La cybersécurité via un boîtier

La solution d'AllPriv se fixe derrière l'ordinateur

La solution d'AllPriv se fixe derrière l'ordinateur

Depuis 2015, All Priv développe une solution de cybersécurité alternative aux logiciels « classiques » à qui Mickael Leal, président de la start-up montpellieraine trouve de nombreux inconvénients : « dans les locaux d’une grande entreprise, tout le réseau et les ordinateurs sont protégés en amont par un serveur. Mais dès lors que l’on quitte l’entreprise, il faut installer des logiciels de sécurité sur l’ordinateur. Néanmoins ces solutions présentent des irritants : il faut saisir des mots de passe, prendre son mobile pour lancer une application de token, lancer un VPN … toutes ces manipulations prennent au moins 5 minutes pour chaque télétravailleur et surtout nuisent à l’expérience utilisateur. De l'autre côté, les informaticiens doivent tout installer sur chaque ordinateur et gérer tout ça à distance, ce qui leur fait perdre beaucoup d’efficience et de productivité, donc de facto à l’entreprise aussi ».

Un boîter intelligent

Pour répondre à ces problèmes, AllPriv a développé une solution hardware qui reprend l’architecture du réseau protégé d’entreprise, mais en remplaçant les salles de serveur par de l’IA. Via un petit boîtier fixé derrière l’écran, totalement autonome, les utilisateurs gagneraient jusqu’à 90% de temps pour se connecter, réduisant à quelques secondes le processus à réaliser, de même pour les équipes informatiques qui diviseraient jusqu’à 15 le temps consacré à la maintenance de tout le parc d’ordinateur portable.

Un succès outre-atlantique

Invité par la Région Occitanie à participer au CES 2016 à Las Vegas, la jeune pousse montpellieraine se félicite d’avoir été la première start-up française à avoir obtenu un prix du salon dans la cybersécurité.

Via un abonnement mensuel, AllPriv a commercialisé sa solution depuis le début de l’année, et espère terminer l’exercice 2022 avec plus de 10 000 ordinateurs portables équipés de sa solution, répartis sur ses 5 contrats avec des groupes américains. Auto-financée par son président à hauteur de 400 000 euros, la start-up emploie actuellement 5 personnes et envisage de recruter pour l’année à venir, notamment aux Etats-Unis, grâce à qui elle espère se développer et « largement dépasser » les 1M€ de chiffre d’affaires d’ici 2022.

Thomas Alidières

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