L’entreprise à mission, non coupable !

La 6ème édition du Grand Procès de la RSE s’est tenue le 14 juin dans l’amphithéâtre de TBS à Toulouse. 150 participants ont pu assister à un procès imaginaire pour débattre sur la thématique : Entreprise à mission, un nouveau détournement d’objet social ? ». Un jeu de rôle pédagogique et éclairant organisé par l’association Planet’RSE entourée d’une quinzaine de structures actives dans la promotion du développement durable et de la RSE.

Les participants au Grand Procès de la RSE avec Thierry Faba et Damien Luciani, aux manettes de cet événement.

Les participants au Grand Procès de la RSE avec Thierry Faba et Damien Luciani, aux manettes de cet événement.

Face au tribunal mis en scène avec des témoins, un procureur, un avocat de la défense, un président, le public du 6ème Grand Procès de la RSE s’est transformé en grand jury puisque chacun des participants a pu voter à la fin de la séance. Avant cela, une scénette jouée par des comédiens professionnels présentait la problématique via un face-à-face entre deux entreprises présentant une conception différente de la RSE et de l’entreprise à mission. Le procès a ensuite démarré dans une ambiance factice mais réaliste de tribunal. L’occasion de donner la parole à des « témoins »,  en l'occurrence des experts du sujet RSE, qui ont accepté de jouer le jeu de la « comédie pédagogique »: Perrine Desmons (CLS), Bérénice Dondeyne (MES Occitanie) Thierry Merquiol (Nubbo), Jérémie Loevenbruck (Palanca) ont expliqué leur rôle et donné leur avis sur le sujet de l’entreprise à mission.

Des avis bien tranchés
Côté tribunal, le rôle du procureur a été endossé par Hervé Penan (TSM, université Toulouse Capitole). Avec humour, ce dernier n’a pas manqué de jouer son rôle critique face à la dérive du greenwashing et au risque de perte de sens des entreprises dont la mission principale devrait rester uniquement  la création de valeur économique. Face à lui, c’est Candice Loudrin Fabrègue (cabinet de Saint Front) qui a défendu la cause de l’entreprise à mission. Celle-ci a rappelé que  l’entreprise ne crée pas une valeur mais des valeurs, y compris autres que purement économiques. Jaques Igalens jouait le rôle du président du tribunal.

650 entreprises à mission en France
Les étudiants, dirigeants d’entreprise, responsables RSE qui ont assisté à cette représentation ont eu tous les éléments pour se faire une opinion sur la légitimité d’une entreprise à mission. Elles sont aujourd’hui au nombre de 650 en France. Faut-il que cette tendance se propage ? Faut-il être une entreprise à mission pour faire de la vraie RSE ou pour garantir ses engagements ? Est-ce que ce nouveau statut peut vraiment changer les choses sur le plan humain et environnemental ? Pour 65 % de l’assistance, la réponse était positive.

A lire aussi