Micropep Technologies. Une solution verte de contrôle à partir d'extraits de plantes

MicroPep a testé sa solution sur de nombreuses plantes différentes

MicroPep a testé sa solution sur de nombreuses plantes différentes

« C’est une technologie qui peut vraiment résoudre un grand nombre de problématiques ». Thomas Laurent est convaincu que son entreprise Micropep Technologies peut répondre aux besoins urgents dans sa filière : la recherche d’alternatives aux produits chimiques.

Un traitement spécialisé pour les plantes 100% naturel

Tout a commencé dans les locaux du Laboratoire de Recherche en Sciences Végétales (LRSV) à Castanet-Tolosan lorsque le chercheur Jean-Philippe Combier découvre l’existence de « micro-protéines » que les plantes utilisent pour réguler leur développement. Appelées micro-peptides, ces acides aminés sont activés par les plantes pour définir ce qu’elles doivent faire : faire pousser une racine plus rapidement, germer, fleurir, etc.

Une fois ces protéines identifiées, Micropep Technologies les reproduit afin de les insérer dans des pulvérisations à objectif variés : faire pousser plus vite le végétal ou à contrario ralentir le développement dans le cadre de mauvaises herbes, augmenter la résistance aux maladies …

Une solution brevetée

Ce procédé d’identification et d’exploitation des micro-peptides afin de réguler l’expression de gènes d’une plante a été breveté par Micropep Technologies grâce à Toulouse Tech Transfer. En effet, de 2013 à 2015 la Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) a investi 500 000 euros dans la recherche des chercheurs Jean-Philippe Combier et Dominique Lauressergues, avant que Thomas Laurent s’associe aux deux hommes pour fonder la start-up.

La solution MicroPep dans les produits commerciaux d’ici 2025

Quatre ans et une levée de fond de 4M€ après (les investisseurs sont Sofinnova Partner et Irdi Soridec Gestion plus tard), la jeune pousse emploie 20 personnes et développe son innovation. Avec une première molécule disponible sur le marché prévue pour 2025, Thomas Laurent est confiant quant à la réussite de son projet : « Même s’il reste encore beaucoup d’homologations, on s’inscrit vraiment dans le marché du biocontrôle et des alternatives aux produits chimiques. Il y a un besoin vraiment important pour ces nouvelles solutions ».

En plein déménagement pour le Sicoval en bordure de Toulouse (auparavant installée chez TWB), la start-up ambitionne de « participer à la création d’un territoire au rayonnement international  dans la filière », et prévoit une nouvelle levée de fonds courant 2021.

Thomas Alidières

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