Pierre d’Agrain succède à Francis Grass à la présidence d’Aïda

Pierre d'Agrain

Pierre d'Agrain

Le conseil d’administration d’Aïda a nommé Pierre d’Agrain le 3 décembre dernier pour succéder à Francis Grass à sa présidence. Aïda est derrière le leader parisien, la première association de mécénat française soutenant la musique classique avec l’Orchestre national du capitole de Toulouse (ONCT), créé sous l’impulsion de Claude Goumy, l’ex-dirigeant de Matra Marconi Space devenue Airbus Defense & Space. Adhérent depuis vingt ans et membre du bureau depuis dix ans, son nouveau président  s’inscrit dans la continuité de ses deux prédécesseurs, connaissant tous les rouages de cette association qui a fêté ses 30 ans le 29 septembre 2019. Elle regroupe aujourd’hui plus d’une centaine d’entreprises, de la TPE jusqu’aux très grands groupes. « Nous ne sommes pas du tout élitiste. Il y a chez nous des grands mélomanes comme des gens qui découvrent la musique classique venus de tous les secteurs d’activité » relate Pierre d’Agrain. Les  cotisations annuelles inchangées depuis de nombreuses années,  démarrent à 4000€ pour Duo, 7500 € pour Concerto et 19 700 pour Symphonies, qui donnent droit à des entrées pour cinq concerts par an. «On y amène ses salariés, ses clients, ses prospects. C’est aussi l’occasion de discuter avec les musiciens, des choristes à la fin des spectacles. Aïda c’est de la convivialité autour de la musique, bientôt de l’opéra, de la danse ». En 2017 le budget s’élevait à 460 k€ provenant des cotisations et dons des adhérents. Exceptée la période après 2008,  où il a fallu à l’image des entreprises, laisser passer l’orage, Aïda a retrouvé une dynamique positive en attirant de nouveaux adhérents tout en conservant un noyau de fidèles plus des anciens chef d’entreprises qui souhaitent maintenir le lien en apportant leur soutien. Les fonds récoltés servent principalement aux tournées à l’étranger de l’ONCT plus la discographie, le partenariat avec Radio Classique, des projets des musiciens. C’est l’un des rares orchestres français qui se produit régulièrement à l’étranger, participant au rayonnement international de Toulouse. En juin 2019, l’Orchestre se produira au cœur de l’Europe, à Prague, Ostrava, Cologne, Vienne et Ravenne. La nouveauté introduite il y a un an, l’élargissement du mécénat au bénéfice du Théâtre et du Ballet du Capitole, est conduite par  l’équipe d’Aïda. En juin 2019 sera présenté le 1er projet, un opéra sur le thème d’Orphée, avec la participation d’élèves issus de trois écoles toulousaines, financé par des dons dédiés. En 2020, le 2ème spectacle porte sur un projet d’opéra et balade musicale itinérant sur le Canal du Midi. «On s’appuie sur l’expertise en ingénierie culturelle des trois permanents de l’association » mentionne P. d’Agrain. Avec la montée en puissance du mécénat vers le Théâtre et le Ballet du Capitole, la feuille de route d’Aïda va donc s’étoffer.  Le projet de nouvel auditorium envisagé sur l’ex-prison de St-Michel pour accueillir l’ONCT, aujourd’hui dans son fief de la Halle aux Grains, est appelé  à changer profondément la donne. « Aïda sera une force de proposition pour accompagner ce grand projet » défendu avec enthousiasme par Tugan Sokhiev, l’actuel directeur musical de l’Orchestre. 

A lire aussi