Semences : le Sud-Ouest aux premiers rangs sur l’exportation, la production de tournesol et maïs, la sélection d’hybrides…

de g à d : Guillaume Petit-Blanc, chargé de communication, Myriam Doumerc, assistante fourragères et communication, Rosine Depoix, chargée de mission médias et Gérard Crouau, délégué régional du Gnis

de g à d : Guillaume Petit-Blanc, chargé de communication, Myriam Doumerc, assistante fourragères et communication, Rosine Depoix, chargée de mission médias et Gérard Crouau, délégué régional du Gnis

 

En matière de semences et plants, la France est dans le Top mondial et la région Sud-Ouest, qui englobe l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine rafle les premières places en matière d’exportation, de recherche sur les hybrides, de production sur le tournesol, colza, maïs... 

« Cette performance est due aux conditions pédoclimatiques exceptionnelles, à la qualité de nos centres de R&D avec notamment  une « Sun valley » du tournesol basée à Toulouse et au savoir de tous les acteurs de la filière, des agriculteurs multiplicateurs aux TPE, Pme, ETI et grand groupes » résume Gérard Crouau, délégué régional du GNIS en insistant sur le caractère stratégique de ce secteur qui garantit l’indépendance alimentaire d’un pays et qui contribue positivement à la balance commerciale de la France (solde de 960 M€, la filière représentant 3,3 Mds€ de CA sur la campagne 2016/2017). Les sélectionneurs ont investi 395 M€ dans la recherche soit 13% de leur CA.  137 espèces ont été produites en 2017 en national et 560 nouvelles variétés ont été inscrites au catalogue.

Dans le Sud-Ouest, on recense 4500 emplois dont 2660 en Occitanie directement liés à la sélection/production., Les biotechnologies sont omniprésentes, Crispr CAS 9 accélère les processus de mise au point de nouvelles espèces pour faire face au changement climatique et à la progression démographique (9 milliards d’humains à nourrir !).

En matière de surfaces présentées à la certification, la région est leader sur les betteraves/chicoré (60%), le maïs et sorgho (58%), les oléagineux  (56%) ; sur les potagères, la production d’hybrides (carottes, choux…) génère de la valeur ajoutée. Le blé dur reste une spécificité, près de la moitié des surfaces étant localisé dans le Sud-Ouest. Côté fourragères, prédomine la luzerne. Sur le colza et tournesol, la région est en tête du peloton français. Sur le maïs, autre fleuron, quelque 2000 variétés sont produites. On notera aussi le regain d’intérêt pour les pois chiches, dont la farine est exempte de gluten. Sur le soja et la fourniture de protéines, l’Europe est en retard tout comme sur le blé dur, ces filières-là étant à structurer.

Au tableau des exportations, caracolent en tête du palmarès les oléagineux (77%) et le maïs et sorgho (74,4%, en hausse par rapport à la précédente campagne). « Presque 52% des semences exportés à travers le monde proviennent du Sud-Ouest » complète Gérard Crouau.

Répondre aux attentes des consommateurs, protéger et enrichir et diffuser la  biodiversité, innover pour accompagner la transition-agroécologique…autant des préoccupations dont s’est saisi le GNIS qui a élaboré un plan filière (avec 30 engagements) reprenant ces thématiques ; ce document a été remis en décembre dernier au ministre de l’agriculture et de l’alimentation. Une consultation publique est ouverte sur le site du groupement qui déjà a constaté une augmentation de l’offre de semences « bio ». Les sélectionneurs doivent aussi favoriser la diffusion de variétés résistantes ou tolérantes aux bioagresseurs. A la clé, une alimentation plus saine et plus durable.

Vocation du Gnis

Cette interprofession qui regroupe tous les acteurs de la filière semencière assure la défense et promotion de l’ensemble de ses ressortissants, conduisant des actions d’intérêt collectif. Par ailleurs, le GNIS exerce des missions de service public pour la certification des semences et plants et les activités phytosanitaires (passeports phytosanitaires européens, DIPIC/certifications phytosanitaires).

 

 

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