Seppic. Le site tarnais dans la boucle des vaccins anti-covid

crédit photo : Seppic.

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Seppic accélère son projet de production d’adjuvants pour vaccins sur son site de Castres. Ce projet chiffré à 2 millions d’euros a été retenu par l’appel à manifestation d’intérêt « résilience sanitaire » lancé en juin dernier dans le cadre du plan de relance.


C’est dans son principal site de production à Castres que Seppic va industrialiser la production d’adjuvants de vaccin à usage humain, destinés à lutter contre les grippes saisonnières et pandémiques, et contre la covid-19. Cette filiale d’Air Liquide compte 800 salariés et est présente sur plus d’une centaine de pays. Le site castrais (le siège est à Paris) emploie à lui seul 400 personnes, dont 80 ingénieurs dans son centre R&D. 

Les adjuvants ne sont pas une nouveauté pour l’unité castraise qui en développe et en fabrique depuis les années 80, pour des vaccins prophylactiques à usage animal ou pour des vaccins thérapeutiques à usage humain (pour des essais cliniques et traitements dans le domaine oncologique).

Plusieurs centaines de millions de doses dès l’été 2021
Le contexte actuel de crise sanitaire et l’annonce de lancement de vaccins dès cet été ont précipité les projets de production d’adjuvants de l’entreprise : « dès juillet nous avons produit quelques centaines de milliers de doses pour des vaccins en phase d’essais cliniques. Mais nous visons, à l’été 2021, de passer à plusieurs centaines de millions de doses. » Un investissement de 2 M€ a été chiffré pour mener ce projet qui va se concrétiser par l’aménagement d’un atelier et probablement de futures embauches, entre 10 et 15 personnes. Sur le plan commercial, des partenariats sont déjà en cours mais les clients français, européens, américains ou asiatiques tiennent à rester anonymes.

Une offre ouverte à tous les développeurs de vaccins
 L’adjuvant proposé, Sepivac SWE, a été développé en partenariat avec le VFI, Vaccine Formulation Institute, (organisation non lucrative implantée en Suisse) et est basé sur une technologie d’émulsion d’huile dans l’eau, technologie innovante qui a déjà fait ses preuves, avec plus de 100 millions de personnes déjà vaccinées.

« Notre offre se différencie parce que nous l’ouvrons à toute la communauté de développeurs de vaccins. Rendre accessible cet adjuvant à un échelle industrielle est une étape majeure pour contribuer à faire avancer la recherche vaccinale », indique le directeur général, Jean-Baptiste Dellon, confiant sur la compétitivité de son offre made in France, avec « des produits différenciés à haute valeur ajoutée, protégés par des brevets ». De quoi contribuer à la croissance d’activité de l’entreprise qui accueille une trentaine de nouveaux salariés chaque année.

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