Sitôt réélue, Carole Delga rend visite au groupe aéronautique Satys

Carole Delga visite les hangars de peinture de Satys (entourée à droite par Christophe Cador, président du groupe et Didier Katzenmayer, directeur aux affaires industrielles chez Airbus.

Carole Delga visite les hangars de peinture de Satys (entourée à droite par Christophe Cador, président du groupe et Didier Katzenmayer, directeur aux affaires industrielles chez Airbus.

La présidente de la Région Occitanie Carole Delga a visité hier, le mardi 28 juin, l’ETI toulousaine Satys, acteur international de la peinture et de l'​étanchéité aéronautique. Cette visite s’est tenue le lendemain de la réélection de Carole Delga : un signal fort pour les acteurs du secteur.

La visite de Carole Delga chez Satys a rassuré le président du groupe Christophe Cador et président du comité aéro-PME du Gifas, aussi à la tête du think tank Tompasse. Après 15 mois sous pression pour ce représentant d’un secteur fortement impacté par la crise, Christophe Cador annonce avoir passé un bon mois de juin « entre les annonces de Guillaume Faury, la victoire du Stade toulousain et l’élection de Carole Delga », rappelant que la présidente de région réélue a toujours défendu le secteur. Soutien qui s’est concrétisé par une enveloppe dédiée de 100 M€ (plan annoncé pour l’aéronautique et le spatial en juillet dernier).

La repeinture : un des axes de reprise
L’ETI Satys de 2200 personnes (dont un millier en France et environ 400 en Haute-Garonne) a vu son chiffre d’affaires baisser de 10 % en 2020 et le même niveau est attendu pour 2021. Les issues de secours du groupe ? Un grand coup d’accélérateur sur la repeinture (aujourd’hui 25 % de l’activité du groupe) où Satys souhaite récupérer des parts de marchés, notamment du côté des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Irlande.  Sur ce même créneau, l’entreprise est en cours de réponse d’un appel d’offres important lancé par Qatar avec près de 200 appareils à repeindre… L’innovation est aussi une autre voie de reprise avec notamment la mise au point de nouvelles solutions anti-choc (éviter que l’appareil soit touché lors des opérations).

Recrutement : comment gagner en attractivité
A côté de la lointaine perspective de redémarrage des longs courriers, les ombres au tableau sont du côté de l’attractivité des métiers : « l’urgence c’est la formation. Il faut se mettre en mode commando », commente Carole Delga à propos de la difficulté des entreprises de l’aéronautique à embaucher.  Le centre de formation interne qui avait été mis en sommeil ces derniers mois chez Satys reprend de l’activité mais Christophe Cador a insisté auprès de Carole Delga sur la nécessité de communiquer auprès des jeunes sur les métiers industriels et leurs attraits. Chez Satys, une cinquantaine d’embauches sont prévues dans les mois qui viennent à Marseille, Chateauroux et Toulouse.

RSE, sécurité et santé : Satys poursuit les engagements
Présent aussi lors de cette visite, Didier Katzenmayer, directeur aux affaires industrielles chez Airbus, a commenté les effets de la crise comme le plan de relance qui a placé la RSE et l’environnement parmi les chantiers phares du secteur. Axe d’ailleurs déjà bien entamé par Satys qui a réduit de 50 % ses déchets sur ses sites toulousains.  « Toulouse est la première ville de la peinture aéronautique », rappelle Christophe Cador qui voit dans ce constat l’obligation de continuer à se démarquer, innover, former pour garder ce titre. Pour Satys, la croissance externe fera aussi partie des leviers de développement.

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