Un assistant mobile intelligent, conçu en Occitanie, promet de démocratiser la robotique indoor auprès des TPE comme des grands groupes. Sans Wi-Fi ni intégration informatique, le robot ROC-E de la start-up ROB’OCC s’installe en moins d’une heure et allège les tâches répétitives des collaborateurs.
ROC-E, l’assistant robotique mobile conçu par ROB’OCC, circule parmi les opérateurs et prend en charge les missions intralogistiques quotidiennes, améliorant productivité et sécurité. (Photo ROB'OCC)
Déplacer des chariots chargés de pièces, de fournitures ou de composants est une tâche répétitive, chronophage et souvent source de troubles musculosquelettiques pour les opérateurs. C’est précisément à ce problème quotidien que répond ROC-E, premier assistant robotique mobile conçu et industrialisé par ROB’OCC, start-up fondée en 2023 à Brens, dans le Tarn.
L’innovation est de taille : ce robot mobile indoor, 100 % autonome, fonctionne sans connexion Wi-Fi ni infrastructure informatique. Déployable en moins d’une heure, il s’intègre dans les ateliers, entrepôts ou lieux publics sans nécessiter de modification des installations.
« ROC-E est l’aboutissement d’une vision claire : celle de fabriquer un robot mobile intelligent qui ne soit pas réservé aux grands groupes, mais qui puisse s’utiliser partout, rapidement et aussi simplement qu’un robot aspirateur domestique », résume Patrick Dehlinger, président de ROB’OCC.
Un concentré de technologie souveraine
Pensé pour être accessible, ROC-E supporte jusqu’à 100 kilos de charge utile et se pilote via de simples boutons d’appel ou des comportements automatiques. Grâce à son intelligence embarquée, il circule de manière agile parmi les opérateurs et collabore avec eux, améliorant à la fois la productivité, la sécurité et les conditions de travail.
Sa conception repose sur une souveraineté affirmée : 84 % de ses composants proviennent de l’Union européenne. Cybersécurisé, il supprime les besoins de serveurs dédiés, de réseaux complexes et d’intégrateurs onéreux. Cette simplicité permet d’abaisser considérablement le coût d’acquisition et de démocratiser une technologie longtemps réservée à une élite industrielle.
Un robot qui séduit déjà les entreprises
En un an seulement, ROC-E a trouvé sa place aussi bien dans les TPE et PME que dans de grands groupes. Mecaprec dans l’Ariège, BIC à Paris, Actia à Toulouse, mais aussi Safran et Orange font déjà partie de ses premiers utilisateurs. Plus d’une trentaine d’entreprises l’ont récemment testé dans leurs environnements réels.
Cette adoption rapide reflète l’universalité du robot, capable d’assurer des missions variées : acheminement de composants, réassort de stock, livraison de courriers, transport de fournitures ou encore intégration d’outils de mesure pour des applications spécifiques. Industrie, retail, hôpitaux, restauration, magasins : les usages se déclinent à l’infini.
L’Occitanie en tête de file de la robotique mobile
Soutenue par la région Occitanie, Airbus Développement, Bpifrance et le plan France 2030, ROB’OCC incarne la volonté de faire émerger une robotique industrielle souveraine. Ses équipes, composées d’experts reconnus en robotique et en navigation autonome, travaillent également à limiter l’impact environnemental des robots grâce à une logique d’éco-conception intégrée dès la conception.
« Démocratiser la robotique, c’est lever les barrières de complexité, de coûts et de dépendance. Notre mission est de rendre la robotique mobile accessible à 96 % des entreprises françaises, c’est-à-dire aux TPE et PME, longtemps exclues de ces technologies », insiste Patrick Dehlinger.
Une ambition européenne
Avec cette innovation conçue en France et déjà éprouvée sur le terrain, ROB’OCC ambitionne de s’imposer rapidement comme un acteur clé de la robotique mobile en Europe. Dans un marché en forte croissance, l’entreprise tarnaise joue la carte de la simplicité, de la cybersécurité et de la proximité, en misant sur un produit aussi intuitif qu’efficace.
À travers ROC-E, c’est toute une vision de l’intralogistique qui se réinvente : moins de pénibilité pour les salariés, plus de fluidité dans les process et une nouvelle génération de robots « made in Occitanie » qui entendent bien rouler leur bosse partout où la productivité et la sécurité sont en jeu.
