À seulement 20 minutes de Toulouse, le Domaine Estolosa vit une renaissance spectaculaire. Porté par Julien Lazorthes, cet écrin de 44 hectares mêle parcours de golf accessible, cuisine locavore, espaces événementiels sur-mesure et projets durables, dans un cadre naturel époustouflant. Un site hybride au cœur du Lauragais qui devient une destination en soi.
Julien Lazorthes, président-directeur général du Domaine Estolosa. (Photo Dorian Alinaghi Entreprises Occitanie)
Implanté à Drémil-Lafage, à l’orée de la métropole toulousaine, le Domaine Estolosa n’a rien d’un projet opportuniste. Ici, tout part d’une conviction : redonner vie à un lieu chargé d’histoire et lui insuffler une nouvelle dynamique tournée vers la nature, la convivialité et la qualité de l’expérience.
« J’ai racheté le fonds de commerce il y a deux ans, pour 600 000 euros. C’est un projet de passion qui conjugue mes deux univers de cœur : le golf et la gastronomie », confie Julien Lazorthes, à l’initiative du renouveau. Depuis, près de 500 000 euros ont été investis. Résultat : une bâtisse lauragaise rénovée de 1 900 m², un parcours de golf modernisé, un restaurant raffiné, une équipe étoffée et une fréquentation en forte hausse.
Le domaine, adossé à 44 hectares de nature préservée, incarne ce que le post-Covid a révélé de nos aspirations profondes : un besoin d’air, d’authenticité, de consommation responsable et d’immersions sensorielles. « Ici, tout est pensé pour favoriser la déconnexion et le plaisir de l’instant », insiste le propriétaire.
Un golf écoresponsable et moderne
Créé en 1988, le parcours 9 trous d’Estolosa propose une expérience de jeu unique. Technique, vallonné, ponctué d’obstacles naturels, il séduit aussi bien les golfeurs chevronnés que les débutants. Une dimension inclusive assumée : « nous voulons démocratiser la pratique du golf, la rendre plus accessible, plus conviviale », affirme Julien Lazorthes.
Le domaine héberge également l’Académie Estolosa, dirigée par Olivier David, ancien Champion du Monde Junior et professeur indépendant, considéré comme l’un des meilleurs coachs français. L’enseignement s’appuie sur les technologies TrackMan® et SmartBalance, à la pointe de l’analyse de jeu.
Côté infrastructures, tout a été repensé : un practice de 20 postes (dont 13 couverts), trois bunkers, deux greens, des panneaux pédagogiques, et surtout… des balles neuves renouvelées régulièrement, un luxe rare en région, rendu possible par le partenariat avec Volvo, sponsor officiel depuis 2024.
L’ensemble s’inscrit dans une politique environnementale rigoureuse. Grâce aux tondeuses électriques Husqvarna, les émissions de CO₂ ont baissé de 45 %. L’arrosage est autonome grâce à un lac situé sur le domaine, et 95 % des produits utilisés pour l’entretien sont naturels, anticipant la loi Labbé. « Même l’eau que nous proposons au restaurant est choisie à moins de 300 km. Nous allons jusqu’au bout de notre logique », précise le dirigeant.
Une cuisine locavore d’auteur portée par un jeune talent
L’un des piliers de la nouvelle stratégie repose sur la gastronomie. Avec l’arrivée de Mathéo Wolff, jeune chef passionné formé chez Michel Sarran, au PYR, au restaurant Ducasse et aux Jardins de l’Opéra, Estolosa s’offre une cuisine inventive, raffinée et profondément ancrée dans le terroir.
La carte évolue chaque semaine selon les arrivages et les inspirations du chef. Elle repose à 90 % sur des produits issus d’un rayon de 300 km : poissons de Saint-Jean-de-Luz, truite des Pyrénées, volailles de la Maison Saint-Laurent, bœuf d’Ariège, et collaborations avec des maisons emblématiques comme Samaran et Betty.
Les espaces de restauration ne sont pas en reste : une salle lumineuse avec baies vitrées, une terrasse ouverte sur les Pyrénées, un bar à tapas et cocktails. L’expérience se veut immersive et accueillante, « en couple, en famille ou entre collègues, chacun peut trouver sa place ici », résume Julien Lazorthes.
Un lieu hybride et sur-mesure pour des événements marquants
Au-delà du loisir, Estolosa devient une destination pour les événements privés et professionnels. Mariages intimistes, séminaires corporate, présentations de produits, anniversaires ou team buildings : tout est possible, dans des conditions sur-mesure.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : environ 15 événements organisés par mois, entre 30 et 250 participants, jusqu’à 1 200 lors des périodes les plus actives. 60 % des événements concernent les entreprises, notamment Airbus, Volvo, Harmony Mutuelle ou Banque Populaire, et 40 % les particuliers.
Le site dispose de 900 m² d’espaces modulables, entièrement équipés, avec une offre clé en main incluant restauration, décoration, animation, coaching, yoga, ateliers thématiques ou défis sportifs. « Chaque demande est étudiée dans le détail. On s’adapte au centime près. Les prestations vont de 60 à plus de 100 euros HT par personne selon le niveau de personnalisation », explique le fondateur.
Deux événements récents ont particulièrement marqué les équipes : l’organisation des 100 ans d’une cliente, réunissant toute sa famille pour un moment d’émotion intense, et la présentation des véhicules Volvo XC40 et XC90, sublimés par une mise en scène végétale et un buffet spectaculaire de 30 mètres, inspiré du concept floral japonais ikebana.
Une vision ancrée dans la durabilité… et tournée vers demain
Ce qui distingue Estolosa, au-delà de son offre multiple, c’est la cohérence d’une vision. Rien n’est laissé au hasard. Même l’arbre centenaire trônant au milieu du parcours – vestige du chemin de Compostelle – a été intégré comme un obstacle naturel stratégique. L’identité visuelle du domaine reprend la couleur du « rouille » omniprésente, jusqu’aux matériaux recyclés du mobilier.
Et demain ? Julien Lazorthes voit plus loin. Il envisage probablement la création d’un écolodge composé de bungalows autonomes, réutilisant l’eau de pluie et alimentés par panneaux solaires. Inspiré par des modèles australiens, ce projet ferait d’Estolosa une référence régionale du green event durable.
« On ne prétend pas devenir un géant. Mais si on fait bien notre métier, si l’expérience est sincère et qualitative, alors le reste viendra naturellement », conclut-il avec sobriété.
