TWB. Un nouvel écrin pour les biotechnologies de demain

Avec son déménagement et son agrandissement, le laboratoire toulousain TWB compte gagner en notoriété grâce à son fonctionnement original et aux start-up à fort potentiel hébergées sous son toit. A sa tête, Olivier Rolland vient d'être nommé expert en solutions durables au comité ministériel du plan France Relance 2030.  

Les nouveaux locaux TWB dans le campus Insa à Toulouse.

Les nouveaux locaux TWB dans le campus Insa à Toulouse.

TWB suit toujours le même objectif : accompagner des projets R&D innovants de biotechnologies jusqu’à la pré-industrialisation. Désormais installé en plein coeur du campus de l’Insa dans un bâtiment flambant neuf, le laboratoire passe de 1800 à 3300 m² pour assurer sa croissance d’activité  et celle des start-up qu’elle accompagne. Cette nouvelle installation a représenté un budget de 6,5 M€.

Trois projets de bioproduction dans la santé
Depuis sa création en 2012 par le biochimiste et entrepreneur Pierre Monsan, Toulouse White Biotechnology a totalisé 214 projets de R&D. Ils sont actuellement une soixantaine à être suivis par l’équipe scientifique gravitant dans et autour du laboratoire. Trois récents projets sont intégrés par le laboratoire avec le partenariat du Critt Bio-industries et TBI (Toulouse Biotechnology Institute). Il s’agit du développement de nouveaux contrôleurs de production (conduite en ligne de procédés) et de nouveaux châssis pour développer des anticorps (microalgues et levures). Démarré en septembre-octobre 2021, ces trois projets sont financés pour une durée de 2 à 3 ans (1 M€ attribué à TWB pour ces développements) et font partie du programme Grand Défi des Biomédicaments.

Un consortium public-privé pour avancer plus vite
On peut scinder l’activité du laboratoire en deux parties : celle dédiée à l’accompagnement de start-up et le développement de plateformes de R&D au sein même du laboratoire destiné à répondre aux besoins de divers programmes de recherche présentés par des entreprises ou des organismes publics. Les start-up accueillies bénéficient d’un bureau, d’un laboratoire privé, de l’accès à des consultations scientifiques, aux plateformes installées sur le site et à tout l’écosystème qui gravite autour de TWB. Et c’est bien l’une des grandes forces de cet acteur de l’innovation : TWB s’appuie sur un consortium public-privé mêlant entités de recherche publiques, grands groupes (Michelin L’Oréal, etc.), PME, écoles. Ce consortium de 53 partenaires a été constitué avec un objectif : la simplification des règles de propriété et de l’exploitation des résultats scientifiques pour accélérer les process et avancer vers la pré-industrialisation. Sur les 135 personnes travaillant au laboratoire, une quarantaine sont installés dans les locaux dédiés aux start-up.

La capacité de fermentation, le grand enjeu
TWB aura investi près d’un million d’euros en 2021 pour compléter les équipements de ses plateformes dédiées à l’ingénierie des souches avec une capacité aujourd’hui de 1000 souches par semaine. La capacité de fermentation du laboratoire pourrait est être multipliée par dix dans deux à trois ans (projet chapeauté par l’Insa), projet de taille qui représente un budget de 12 à 13 millions d’euros. « Notre croissance est marquée par l’accélération des start-up que nous hébergeons mais aussi par notre capacité à intégrer plus de projets, notamment dans le cadre de France Relance », commente Olivier Rolland aux manettes du laboratoire. La crise sanitaire a freiné l’activité (CA passé de 8 à 7,3 M€ entre 2019 et 2020) mais les projets ambitieux à venir contribuent à refaire grimper la courbe.

 

 



 

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