ZFE à Toulouse : la Métropole repousse l'interdiction de rouler des véhicules Crit’Air 3

Jeudi 12 octobre 2023, Toulouse Métropole a fait un geste significatif pour l'économie locale en décidant de reporter l'application de l'interdiction de rouler des véhicules Crit’Air 3. Cette décision est le fruit d'une mobilisation sans précédent des acteurs économiques de la région.

Les véhicules Crit'air 4, 5 et hors catégorie restent interdits d'accès à la ZFE. Les aides métropolitaines au changement de véhicule de la métropole et le pass 52 jours  perdurent. (Photo d'illustration : Pixabay)

Les véhicules Crit'air 4, 5 et hors catégorie restent interdits d'accès à la ZFE. Les aides métropolitaines au changement de véhicule de la métropole et le pass 52 jours perdurent. (Photo d'illustration : Pixabay)

Dans un contexte où les enjeux sociaux prennent de plus en plus d'importance, Toulouse Métropole a fait un pas décisif en faveur du monde économique en repoussant l'application de l'interdiction des véhicules classés Crit’Air 3 à 2028, dans le cadre de la Zone à faibles émissions (ZFE).

Jusqu'en 2028 si...

François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole en charge de l'Ecologie et de la Transition énergétique, précise cependant que "si, sur une période de cinq ans, les seuils autorisés étaient dépassés pendant trois années, la mise en œuvre de restrictions concernant les véhicules Crit'Air 3 serait réexaminée".

Cette décision, prise lors du Conseil de Métropole jeudi 12 octobre 2023, a été saluée comme une victoire pour les acteurs locaux, qui redoutaient les répercussions de cette mesure sur les entreprises et l'emploi dans la région.

Economie locale et transition

Le Medef Haute-Garonne, ainsi que de nombreux acteurs économiques régionaux, ont œuvré ensemble pour obtenir ce report. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Toulouse 31, la CPME Occitanie, la CPME 31, la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de la Haute-Garonne (CMA 31), l'U2P, l'UIMM 31, la FBTP 31, l'UMIH 31, la FNTR Occitanie Pyrénées, le GNI, l'OTRE Occitanie, le GTP 31, la FEPCSO, Mobilians Occitanie, et la Fédération des artisans et commerçants professionnels de Toulouse ont uni leurs forces pour éviter une crise sociale imminente.

Pierre-Olivier Nau, président du Medef Haute-Garonne, a commenté cette victoire :

"Les entreprises, les organisations patronales, la chambre de commerce et d'industrie, et les branches professionnelles ont uni leurs forces pour éviter une crise sociale imminente. Cette solidarité a été le reflet de la détermination à préserver l'économie locale tout en poursuivant la transition vers des pratiques plus durables."

Le report de l'interdiction Crit’Air 3 n'a pas été décidé à huis clos. Il est le fruit d'un dialogue constructif entre les acteurs économiques et les élus de la métropole de Toulouse. Cette collaboration a permis de prendre en compte les préoccupations et les réalités du tissu économique local, démontrant qu'il est possible de trouver des solutions équilibrées qui préservent à la fois l'emploi et l'engagement en faveur de pratiques plus durables.

Tout en repoussant l'application de Crit’Air 3, il est essentiel de souligner que les entreprises de la région restent engagées dans leurs efforts pour décarboner leurs activités. La transition écologique demeure une priorité, et des propositions visant à réduire l'empreinte carbone sont toujours sur la table. De plus, le développement des mobilités durables est un enjeu central pour la métropole de Toulouse, réputée pour son esprit innovant et sa culture de l'innovation.

"Trouver des solutions adaptées"

En tant que capitale mondiale de l'aéronautique et du spatial, Toulouse se distingue par son engagement en faveur de la recherche et du développement de solutions de mobilité durable pour l'avenir. "Cette décision de reporter l'interdiction Crit’Air 3 à 2028 représente un équilibre entre les besoins économiques de la région et l'engagement en faveur d'une transition vers des pratiques plus durables, démontrant ainsi la capacité de la métropole de Toulouse à trouver des solutions adaptées aux défis environnementaux tout en préservant son économie locale florissante", conclut Pierre-Olivier Nau.

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