À Béziers, “Le Jardin d’Evariste” fait germer l’inclusion dans la pierre

Pensée pour les travailleurs en situation de handicap et les seniors, cette nouvelle résidence inclusive portée par La Cité Jardins et l’Association Thierry Albouy offre 30 logements adaptés, dans un cadre qualitatif, socialement engagé et durable. Inaugurée le 22 juillet, elle incarne une réponse concrète à une équation jusqu’ici sans solution.

Avec plus de 36 millions d'euros de chiffre d’affaires, La Cité Jardins est présente dans 105 communes de la région Occitanie avec un parc de plus de 8 100 logements. (Photo La Cité Jardins)

Avec plus de 36 millions d'euros de chiffre d’affaires, La Cité Jardins est présente dans 105 communes de la région Occitanie avec un parc de plus de 8 100 logements. (Photo La Cité Jardins)

À l’intersection de l’humain et de l’urbain, la résidence “Le Jardin d’Evariste” s’inscrit dans une démarche pionnière à Béziers. Située au 12 rue Évariste Galois, cette nouvelle construction accueille ses premiers habitants depuis cet été 2025. Pensée comme un cocon accessible et bienveillant, elle abrite désormais 30 logements adaptés pour des travailleurs en situation de handicap, qu’ils soient encore en activité ou à la retraite, ainsi que pour des personnes âgées.

L’inauguration, qui s’est tenue le 22 juillet en présence d’Émile Noyer, président de La Cité Jardins, de Françoise Arnaud-Rossignol, présidente de l’Association Thierry Albouy, de Georgia de Saint-Pierre, adjointe au maire de Béziers, et du sous-préfet Jacques Lucbéreilh, marque l’aboutissement d’un projet aussi ambitieux que nécessaire.

“Nombre d’entre eux connaissent des difficultés pour se loger durant leur vie professionnelle mais plus encore au terme de celle-ci”, souligne Françoise Arnaud-Rossignol. “Avec l’entrée en service du Jardin d’Evariste, des séniors en situation de handicap vont désormais pouvoir conserver l’autonomie qu’ils ont conquise durant leurs années de travail.”

Un partenariat qui fait pousser des solutions concrètes

Le projet est né d’un besoin identifié de longue date par l’Association Thierry Albouy, implantée dans ce quartier de Béziers depuis plus de 50 ans. Dès 2019, l’idée d’adosser une résidence à proximité de son ESAT et de ses foyers d’hébergement a germé, avec un soutien appuyé de la ville de Béziers et un appel à projet remporté auprès du Département de l’Hérault.

Sur ce terrain d’un tiers de l’emprise foncière de l’association, La Cité Jardins a été choisie pour sa double expertise : bâtir et gérer durablement ce type d’habitat thématique.

“Ce partenariat fructueux illustre pleinement notre engagement en tant que filiale du Groupe Promologis”, explique Émile Noyer. “Nous œuvrons au service d’un enjeu majeur : adapter l’habitat de manière qualitative dans une région occitane qui compte près de 8 % de sa population active reconnue en situation de handicap.”

Une livraison anticipée, un lien social cultivé

Le chantier, mené tambour battant en seulement 16 mois, a été confié à des entreprises locales et régionales. La rigueur de la maîtrise d’ouvrage a permis une avance notable sur les délais prévus, offrant la possibilité d’un emménagement dès cet été. À la rentrée, les 30 appartements seront entièrement occupés, dont une dizaine par des personnes accompagnées par l’association.

“Pour ceux qui ont atteint l’âge de la retraite, l’intérêt n’est pas uniquement de pouvoir être logé dans les meilleures conditions : c’est aussi de pouvoir rester proches de leurs anciens collègues et amis de notre ESAT”, précise Séverine Clerc, directrice générale de l’Association Thierry Albouy. “Ce lien humain, souvent invisible, est un fil de continuité essentiel à leur équilibre.”

Une architecture qui allie esthétisme, accessibilité et durabilité

Imaginée par NBJ Architectes, l’agence montpelliéraine dirigée par Elodie Nourrigat et Jacques Brion, la résidence affiche une ambition architecturale affirmée. Reconnue pour des réalisations d’envergure comme le lycée de Cournonterral ou encore le musée de Louisville aux États-Unis, NBJ figure dans le Top 5 des agences françaises selon Architizer.

Le bâtiment, qui comprend 24 T1 et 6 T2 conçus pour accueillir également des couples, dispose d’un ascenseur et répond aux exigences d’accessibilité : douche à l’italienne avec barre de maintien, plan vasque mobile, ou encore ballon d’eau chaude thermodynamique pour limiter la consommation énergétique. Chaque logement s’ouvre sur un balcon ou une loggia privative d’environ 8 m². Un parking aérien de 30 places complète l’ensemble.

Un lieu de vie, pas seulement un toit

Le Jardin d’Evariste se distingue aussi par ses espaces partagés : une salle commune de 50 m² favorisera les rencontres et l’entraide entre les habitants. Une animatrice ou un animateur sera prochainement recruté pour coordonner les activités dans le cadre de l’Aide à la Vie Partagée (AVP), financée par le Conseil départemental.

La résidence se situe à quelques pas des commerces, d’un hôpital, de pharmacies et bénéficie d’un accès direct aux transports urbains, avec les lignes de bus 5 et B accessibles à pied. Une accessibilité globale, pensée pour répondre aux besoins du quotidien.

Une opération sociale, territoriale et humaine

Porté par un investissement de trois millions d’euros – financé notamment par l’État, la Caisse des Dépôts et Action Logement – le projet a généré 50 emplois directs et indirects. Sa dimension sociale s’est manifestée jusque sur le chantier, avec 1 400 heures d’insertion dédiées à des personnes éloignées de l’emploi.

Avec cette réalisation, La Cité Jardins consolide sa présence dans l’Hérault et en Languedoc : 1 600 personnes y sont déjà logées dans 860 logements répartis sur 8 communes. À l’échelle régionale, ce sont plus de 15 000 locataires accueillis en Occitanie, dont 1 200 seniors ou personnes en situation de handicap. Un ancrage qui confirme la vocation de l’entreprise à créer des habitats porteurs de sens.

“Ce Jardin, dont le nom fait écho à celui de notre entreprise sociale de l’habitat, nous le cultiverons avec fierté”, résume Émile Noyer. "Une formule qui dit tout : ici, l’habitat n’est pas seulement un mur et un toit, mais un sol fertile où s’épanouissent les liens humains, l’inclusion, et l’avenir."

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